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7-23 décembre 1988

France. Agitation sociale dans les transports en commun

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Le 7, quatre syndicats de la R.A.T.P. décident de signer le protocole d'accord salarial établi la veille avec la direction, et appellent à la reprise du travail. Mais la poursuite du mouvement de grève dans les ateliers de maintenance, à l'appel de la C.G.T., continue de perturber le trafic sur les lignes A et B du R.E.R. et de paralyser plusieurs lignes du métro parisien, créant de grosses difficultés pour les nombreux usagers. Dans la nuit du 9 au 10, la première motion de censure de la législature, déposée par le seul R.P.R., malgré les réticences des centristes, et fondée sur la dégradation de la situation sociale, n'est pas adoptée : elle ne recueille que 259 voix (131 R.P.R., 89 U.D.F., 37 U.D.C., 2 non-inscrits) sur les 286 requises. Raymond Barre, qui la juge « inopportune », et trois autres députés centristes ne la votent pas.

Le 18, invité de l'émission Sept sur sept surT.F.1, Michel Rocard justifie sa politique face aux revendications salariales. Il annonce une sortie progressive de la rigueur et l'ouverture de négociations sur l'instauration d'un service minimum dans le service public en cas de grève.

Le 21, le travail reprend dans les ateliers d'entretien du métro parisien. Mais le retour au trafic normal ne s'effectue que très progressivement, en raison du retard accumulé, et n'est vraiment effectif qu'à la fin du mois.

Le 23, les traminots marseillais acceptent, par 80 p. 100 des voix, les propositions salariales de la direction de la Régie des transports marseillais (R.T.M.). Leur grève perlée perturbait le trafic depuis le 18 octobre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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