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4 juillet 2005

Burundi. Victoire des formations hutu aux élections législatives

Le Conseil national pour la défense de la démocratie, parti politique issu des Forces pour la défense de la démocratie, formation des anciens rebelles de la majorité hutu, remporte les élections législatives avec 57,8 p. 100 des suffrages et 64 élus sur 118 au Parlement. Le Front pour la démocratie au Burundi, également hutu, obtient 21,7 p. 100 des voix et 30 sièges. Le premier parti tutsi, l'Union pour le progrès national (Uprona), a 7,2 p. 100 des suffrages et 15 députés. Le taux de participation est d'environ 75 p. 100. Le précédent scrutin, en juin 1993, était antérieur à la guerre civile qui a fait plus de trois cent mille morts en dix ans. La nouvelle Constitution, adoptée en février, réserve 40 p. 100 des postes ministériels à des Tutsi (14 p. 100 de la population) et prévoit de réorganiser l'armée de façon paritaire entre Hutu et Tutsi.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents

  • 16 novembre 2003 Burundi. Accord entre le gouvernement et la principale rébellion hutu

    Le gouvernement et la principale formation de rebelles hutu, les Forces de défense de la démocratie (F.D.D.) de Pierre Nkurunziza, signent un « accord global », à Dar es-Salaam (Tanzanie). L'accord d'août 2000, qui devait mettre fin à la guerre civile, n'avait été signé que par les partis politiques....

  • 8 octobre 2003 Burundi. Accord de paix avec les rebelles hutu

    Le président hutu Domitien Ndayizeye, au pouvoir depuis mai, et Pierre Nkurunziza, le chef des Forces pour la défense de la démocratie (F.D.D.), principale organisation rebelle hutu, signent un accord de paix à Pretoria, sous l'égide du président sud-africain Thabo Mbeki. Le texte prévoit un partage...

  • 30 avril 2003 Burundi. Passation de pouvoir présidentiel

    En vertu de l'accord signé en août 2000 à Arusha (Tanzanie) par le gouvernement et les forces politiques burundaises, le président tutsi Pierre Buyoya, au pouvoir depuis le coup d'État de juillet 1996, remet ses pouvoirs à son vice-président hutu Domitien Ndayizeye. Les Hutu, longtemps écartés du pouvoir,...

  • 1er novembre 2001 Burundi. Mise en place d'un régime de transition

    Le président tutsi Pierre Buyoya, au pouvoir depuis le coup d'État de juillet 1996, et le vice-président hutu Domitien Ndanizeye, chef du Front pour la démocratie au Burundi, prêtent serment. Ils inaugurent ainsi la période de transition de trois ans prévue par l'accord de paix d'Arusha (Tanzani) signé...

  • 28 août 2000 Burundi. Signature d'un accord de paix

    Au terme de deux années de négociations, les diverses institutions, forces politiques et factions belligérantes signent, à Arusha (Tanzanie), en présence du président américain Bill Clinton et d'une vingtaine de dirigeants africains, un accord de paix négocié sous l'égide du Sud-Africain Nelson Mandela....

  • 3-12 septembre 1996 Burundi. Retour partiel à la légalité

    Le 3, les rebelles hutu, bras armé du Conseil national pour la défense de la démocratie dirigé par Léonard Nyangoma, tirent au mortier sur Bujumbura pour la première fois depuis un an. Cette pression militaire exercée sur la capitale renforce les effets de l'embargo observé par les pays voisins depuis...

  • 2-30 août 1996 Burundi. Isolement du pays

    Le 2, à la suite du putsch qui a porté au pouvoir le major tutsi Pierre Buyoya, en juillet, le nouveau Premier ministre Pascal-Firmin Ndimira présente un gouvernement d'union nationale composé presque à égalité de Hutu et de Tutsi.

    Le 8, le Rwanda annonce la fermeture de ses frontières avec...

  • 20-31 juillet 1996 Burundi. Coup d'État militaire au profit des Tutsi

    Le 20, alors que les violences intercommunautaires sont quotidiennes dans le pays, quelque trois cents Tutsi sont tués dans un camp abritant des personnes déplacées, à Bugendana. L'armée – dominée par l'ethnie tutsi – et les rebelles hutu des Forces pour la défense de la démocratie (F.D.D.) se renvoient...

  • 5-18 juin 1995 Burundi. Poursuite du « nettoyage » des quartiers hutu de la capitale par l'armée

    Le 5, le Premier ministre tutsi Antoine Nduwayo demande aux civils d'évacuer les quartiers hutu de Bujumbura avant d'entreprendre une intervention militaire destinée à « libérer » ce secteur des « terroristes » hutu qui s'y cachent. Cette déclaration provoque un nouvel exode des Hutu de la capitale....

  • 11-28 mars 1995 Burundi. Violences interethniques et début d'exode

    Le 11, dix jours après la formation du nouveau gouvernement, le ministre de l'Énergie et des Mines, Ernest Kabushemeye, un Hutu, est assassiné à Bujumbura.

    Le 13, l'ancien maire tutsi de Bujumbura, le colonel Lucien Sabuku, est enlevé dans la capitale. Son corps supplicié est retrouvé le 15....