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4-25 octobre 1999

France. Concessions du gouvernement dans la définition de sa politique de l'emploi

Le 4, le Mouvement des entreprises de France (Medef) et la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (C.G.P.M.E.) réunissent 25 000 chefs d'entreprise à Paris contre les trente-cinq heures. En guise de riposte, des syndicats de salariés rassemblent le même jour, sur l'initiative de la C.G.T., plusieurs dizaines de milliers de personnes, à travers la France, pour demander des « améliorations » aux trente-cinq heures.

Le 5, l'Assemblée nationale entame l'examen du projet de seconde loi sur les trente-cinq heures qui fixe les modalités d'application de la loi de mai 1998 pour les entreprises de plus de vingt salariés, à compter du 1er janvier 2000.

Le 16, la manifestation « contre le chômage et les licenciements », organisée sur l'initiative du Parti communiste et à laquelle ont également appelé les Verts, le Mouvement des citoyens et l'extrême gauche – mais pas la C.G.T. qui la juge trop « politique » –, réunit quelque 50 000 personnes à Paris. Cette manifestation est soutenue par les ministres communistes, qui n'y participent pas. Les slogans hostiles au patronat l'emportent largement sur ceux qui dénoncent le gouvernement.

Le 19, les députés de la majorité plurielle votent, à la quasi-unanimité, le projet de seconde loi sur les trente-cinq heures, en première lecture. Les obligations des entreprises souhaitant bénéficier des aides de l'État sont renforcées.

Le 25, devant les critiques des syndicats et la menace du Medef de quitter les organismes paritaires, le gouvernement renonce à tout prélèvement sur l'assurance-chômage ou l'assurance-maladie pour financer les allègements de charges prévus par le projet de seconde loi sur les trente-cinq heures.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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