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3 novembre 1992

États-Unis. Élection de Bill Clinton à la présidence

Comme les sondages le laissaient prévoir depuis plusieurs mois, le candidat démocrate Bill Clinton devient le quarante-deuxième président des États-Unis. Il recueille 43 p. 100 des suffrages exprimés et trois cent soixante-dix mandats de grands électeurs dans les trente-deux États conquis en plus du district de Columbia (en 1988, Michael Dukakis n'avait remporté que dix États en plus de Washington). Élu en 1988, le républicain George Bush obtient 38 p. 100 des voix et cent soixante-huit mandats dans dix-huit États. Ross Perot, chef d'entreprise milliardaire texan, recueille 19 p. 100 des suffrages, ce qui constitue un record pour un candidat indépendant. Le taux de participation – le plus élevé depuis vingt ans – se monte à environ 56 p. 100. À quarante-six ans, le gouverneur de l'Arkansas, qui a promis de s'occuper en priorité de l'Amérique, incarne la relève à laquelle aspirent les Américains, et principalement ceux de la classe moyenne, après douze ans d'administration républicaine. Le nouveau vice-président est Albert Gore, sénateur du Tennessee. Bill Clinton attire dans le camp démocrate la Californie, le plus peuplé des États américains, républicain depuis 1964, en plus de quatre autres États de l'ouest du pays : le Nevada, le Montana, le Colorado et le Nouveau-Mexique. Dans le Sud, entièrement républicain depuis 1980, il conquiert l'Arkansas, le Tennessee, la Louisiane et la Georgie. Dans le Nord-Est, il n'est battu que dans l'Indiana et la Virginie. Les réactions internationales sont prudentes. Le nouveau président rappelle qu'il pratiquera une politique de relance économique dans le respect de la stabilité financière, qu'il rétablira une politique d'investissements publics et qu'il privilégiera la politique sociale. Il n'annonce aucun changement dans la politique étrangère américaine. Il doit prendre ses fonctions le 20 janvier 1993. Après le renouvellement de la Chambre des représentants et du tiers du Sénat, les démocrates conservent la majorité au Congrès : ils gagnent un siège au Sénat, avec cinquante-huit élus, et en perdent neuf à la Chambre des représentants, avec deux cent cinquante-neuf élus. Cette dernière est profondément renouvelée au profit des minorités ethniques et des femmes : cent huit nouveaux membres sur quatre cent trente-cinq députés y font leur entrée. Enfin, à l'occasion de la remise en jeu de douze sièges de gouverneur, les démocrates emportent trois nouveaux États, la Caroline du Nord, le Missouri et le Delaware, mais perdent le Dakota du Nord.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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