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3-29 mai 2013

France - Union européenne. Délai accordé par la Commission européenne pour réduire le déficit budgétaire

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Le 3, Olli Rehn, le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, juge « raisonnable » d'accorder à la France un délai supplémentaire de deux ans – jusqu'en 2015 – pour ramener son déficit budgétaire en deçà du seuil de 3 p. 100 du P.I.B. Ce délai est assorti de la condition de mener des réformes structurelles destinées à assainir les finances publiques sans entraver la reprise économique. Le ministre français de l'Économie Pierre Moscovici salue ce « changement de doctrine ». Cette décision, qui doit être entérinée par les ministres des Finances européens en juillet, témoigne du débat qui agite les Vingt-Sept depuis quelques mois sur l'équilibre à trouver entre politique d'austérité et croissance. D'autres pays – l'Espagne, la Slovénie, la Pologne, les Pays-Bas et le Portugal – doivent également bénéficier de délais supplémentaires pour atteindre l'objectif d'un déficit inférieur à 3 p. 100.

Le 15, l'I.N.S.E.E. annonce une baisse de 0,2 p. 100 du P.I.B. français au premier trimestre. Ajouté à une première contraction de 0,2 p. 100 au dernier trimestre de 2012, ce nouveau recul signe l'entrée en récession de l'économie française, pour la première fois depuis 2009.

Le 29, la Commission européenne adresse au gouvernement français sa liste des réformes à mener en contrepartie du délai accordé pour réduire le déficit budgétaire. Celles-ci concernent l'adoption d'une réforme des retraites, l'assouplissement du marché du travail, la diminution du coût du travail, l'accélération de la libéralisation des services, l'amélioration de l'environnement des entreprises et la simplification de la fiscalité. La Commission salue le pacte de compétitivité présenté en novembre 2012 et la loi sur la sécurisation de l'emploi adoptée en mai 2013. Le président François Hollande estime que « la Commission européenne n'a pas à dicter ce que nous avons à faire. [...] En ce qui concerne les réformes structurelles, c'est à nous, et à nous seuls, de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l'objectif » de réduction des déficits.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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