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24 mars-1er avril 1985

Danemark. Grève générale

Le 24, trois cent mille salariés du secteur privé se mettent en grève à l'appel de la centrale syndicale L.O. (Landsorganisationen), en raison de l'échec des négociations sur le renouvellement des conventions collectives, venues à expiration le 1er mars. Malgré l'intervention d'un médiateur, Ter Lindegaard, aucun accord n'a pu se dégager entre le patronat et les syndicats qui réclament un adoucissement de la politique d'austérité menée depuis deux ans et demi par le gouvernement de coalition des quatre partis bourgeois (non socialistes), soutenus par les radicaux.

Le 28, alors que l'activité du pays est gravement perturbée par une grève qui paralyse villes et transports, le Folketing (Parlement) entame l'examen d'un projet de « contrat social » qui doit pallier l'absence d'accord entre partenaires sociaux. Le début du débat est retardé par de violentes manifestations autour du palais de Christianborg, où siège le Parlement.

Le 30, le projet de contrat social est adopté par le Parlement. Ce texte, qui rend illégale la poursuite de la grève, fixe un plafond aux augmentations de salaires des deux prochaines années (3,5 p. 100 dans le secteur privé, 3 p. 100 dans le secteur public) et comporte des mesures destinées à contenir l'inflation. En contrepartie, des allégements fiscaux sont prévus, ainsi que la réduction du temps de travail, qui passera de quarante à trente-neuf heures par semaine à compter du 1er janvier 1987. Le jour même, d'importantes manifestations antigouvernementales ont lieu, aussi bien à Copenhague que dans les grandes villes du pays.

À partir du 1er avril, la reprise du travail s'effectue lentement, jour après jour, non sans difficultés.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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