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2-15 janvier 1984

France. Poursuite de la polémique autour des « avions renifleurs »

Le 2, au cours d'une conférence de presse, Pierre Mauroy rend public un livre blanc sur l'affaire dite des avions renifleurs. Cette affaire, qui agite le monde politique depuis le 21 décembre 1983, met en cause la gestion des anciens dirigeants de la société pétrolière Elf-Erap soutenus, entre 1976 et 1979, par les plus hautes autorités de l'État. Outre une chronologie des faits, le livre blanc contient le rapport confidentiel de la Cour des comptes établi en 1980 et « détruit » par son ancien premier président. Pierre Mauroy dénonce l'attitude de Valéry Giscard d'Estaing et de Raymond Barre qui « ont pris la responsabilité de dissimuler les faits et d'empêcher les enquêtes ».

Le 3, dans un entretien au Monde, Raymond Barre accuse le Premier ministre d'« irresponsabilité » et reproche au président de la République d'avoir « laissé faire cette opération ».

Le 11, sur TF 1, Valéry Giscard d'Estaing répond à « l'attaque basse et mensongère » du Premier ministre et s'en prend directement au chef de l'État qui, selon lui, « n'est plus qualifié pour représenter l'unité du pays ». Max Gallo, porte-parole du gouvernement, réagit immédiatement aux « petits énervements » de l'ancien président qui « se croit propriétaire du vote des Français ».

Le 15, au cours du Grand Jury RTL-Le Monde, Valéry Giscard d'Estaing précise le sens de sa mise en cause du chef de l'État, qui « ne prend pas en charge la France, mais le socialisme ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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