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2-14 juillet 1996

France. Interdiction de l'amiante

Le 2, le rapport d'experts sur les méfaits de l'amiante commandé par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale est rendu public. Le nombre de personnes qui mourront en 1996 des suites d'une maladie due à une exposition prolongée à ce matériau utilisé notamment dans le bâtiment y est estimé à près de deux mille. Très modéré, le rapport ne se prononce pas sur la possibilité de remplacer l'amiante par un autre matériau, ni sur l'opportunité de son interdiction totale. Il se montre très réservé sur le « déflocage » systématique des locaux en raison des conditions dans lesquelles celui-ci est pratiqué. Le 25 juin, l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante, créée en février, avait déposé une plainte contre X qui visait les industriels, les pouvoirs publics et les experts, responsables selon elle du retard apporté à l'adoption des mesures de prévention. Les premières mesures d'interdiction de ce matériau ne remontent, en France, qu'à 1977, date à laquelle sept pays européens avaient déjà totalement interdit son usage.

Le 3, le gouvernement annonce que la fabrication, l'importation et la vente de matériaux contenant de l'amiante seront interdites à compter du 1er janvier 1997. Les entreprises chargées du déflocage devront faire l'objet d'une habilitation. Les normes d'exposition aux produits contenant de l'amiante doivent être renforcées. Un dispositif de veille sanitaire doit être mis en place.

Le 14, lors de l'allocution télévisée prononcée à l'occasion de la fête nationale, le président Chirac relance le débat sur le désamiantage des bâtiments du campus universitaire de Jussieu, à Paris, en annonçant le déménagement de celui-ci « avant la fin de l'année » afin de réaliser les travaux de déflocage.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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