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15-26 juin 1996

France. Fermeté du gouvernement dans l'affaire des « sans-papiers »

Le 15, quelque six mille personnes, en majorité des immigrés, soutenues par les mouvements d'extrême gauche et les organisations de défense des droits de l'homme, manifestent à Paris en faveur de l'« abrogation des lois et circulaires anti-immigrés » et de la « régularisation de tous les sans-papiers ».

Le 25, les Africains sans papiers qui avaient occupé l'église Saint-Ambroise à Paris en mars, puis avaient été recueillis dans différents locaux – en dernier lieu un entrepôt de la S.N.C.F. dans le XVIIIe arrondissement –, toujours dans l'attente d'une réponse du gouvernement à leurs revendications, occupent le hall de la mairie de l'arrondissement.

Le 26, le ministère de l'Intérieur annonce que, après examen des cas particuliers de 277 adultes, seuls 48 d'entre eux – et leurs 97 enfants – pourront bénéficier d'une carte de séjour d'un an renouvelable ; les autres devront quitter la France. Les personnes dont la situation est régularisée sont des parents d'enfants français ou d'enfants nés en France ; les autres sont pour la plupart des déboutés du droit d'asile, célibataires et sans travail. Le gouvernement montre ainsi sa fermeté face au problème des « sans papiers ». Dans le même temps, il assouplit les conditions de régularisation pour les personnes dont la situation n'était pas prévue par les « lois Pasqua » de décembre 1993 sur l'immigration, et qui ne sont ni régularisables ni expulsables. Les personnalités composant le collège de médiateurs désignés en avril pour régler le problème des « Africains de Saint-Ambroise » dénoncent l'intransigeance des autorités.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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