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6-19 mars 1988

Royaume-Uni. Déchaînement de la violence

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Le 6, à Gibraltar, des agents des forces spéciales britanniques tuent deux hommes et une femme, membres de l'I.R.A., qui n'étaient pas armés, mais préparaient un attentat à la voiture piégée.

Le 7, sir Geoffrey Howe, secrétaire au Foreign Office, justifie cette action en affirmant qu'elle a permis d'éviter un « épouvantable acte de terrorisme ». Mais, à Belfast, ont lieu des heurts entre jeunes catholiques et forces de l'ordre.

Le 10, tandis que la tension continue de croître en Ulster, soixante députés travaillistes dénoncent, dans une motion, les circonstances de la mort des trois Irlandais, victimes, selon eux, d'« exécution capitale sommaire ».

Le 16 ont lieu les obsèques des trois membres de l'I.R.A. à Milltown, le cimetière catholique de Belfast. Alors que les forces de l'ordre britanniques se tiennent à l'écart, un protestant isolé lance des grenades et tire sur la foule, faisant trois morts et une soixantaine de blessés.

Le 19, au cours de l'enterrement à Belfast d'un membre de l'I.R.A. tué lors de la fusillade du 16, deux soldats britanniques en civil, qui se trouvent là par hasard, sont pris à partie par la foule, lynchés et finalement tués par balles. L'I.R.A. revendique cet assassinat qui bouleverse l'opinion et dont Margaret Thatcher dénonce la « sauvagerie révoltante ». En Ulster, catholiques et protestants restent les jours suivants sous le choc de ce déchaînement de violence, tandis que Londres annonce un renforcement des dispositifs de sécurité.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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