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1er-29 février 2024

Israël - Autorité palestinienne. Piétinement des négociations entre Israël et le Hamas

Le 1er, le président américain Joe Biden signe un décret sanctionnant pour la première fois quatre colons israéliens jugés responsables de « déplacement forcé de personnes et de villages » et de « destruction de biens ». Le 12, le Royaume-Uni, puis le 13, la France adopteront des mesures similaires.

Le 7, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou rejette les conditions posées par le Hamas au projet d’accord présenté par Israël, visant à mettre fin aux affrontements qui opposent l’armée aux combattants islamistes dans la bande de Gaza depuis l’attaque meurtrière menée par ces derniers contre l’État hébreu en octobre 2023. Le Hamas exigeait un cessez-le-feu, le retrait de l’enclave des soldats israéliens et la libération de tous les prisonniers palestiniens, alors qu’Israël ne proposait que des pauses humanitaires, une autorisation à l’entrée de l’aide dans l’enclave et la libération de prisonniers contre des otages.

Le 9, Benyamin Nétanyahou demande à l’armée de préparer un plan d’évacuation de la population de Rafah en prévision d’une offensive terrestre. La ville située dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière égyptienne, abrite plus d’un million de Palestiniens déplacés des autres zones de l’enclave. Elle est déjà la cible de bombardements.

Le 12, les services de sécurité israéliens annoncent avoir libéré deux otages lors d’une opération à Rafah.

Le 23, Benyamin Nétanyahou présente les grandes lignes de son plan relatif au « jour d’après » le conflit dans la bande de Gaza. Celui-ci prévoit notamment le maintien, « indéfiniment », de la « liberté d’action » d’Israël dans le territoire et le maintien de la zone de sécurité établie à la frontière entre l’enclave et l’État hébreu.

Le 26, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammad Shtayyeh démissionne à la demande du président Mahmoud Abbas.

Le 27, le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) Carl Skau affirme devant le Conseil de sécurité de l’ONU que « si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Gaza ». Aucun convoi humanitaire n’est entré dans cette zone depuis le 23 janvier.

Le 29, une distribution d’aide alimentaire dans la ville de Gaza, organisée par l’armée israélienne sans concertation avec les agences de l’ONU ni les autorités civiles, provoque une ruée meurtrière de milliers de civils. Le ministère de la Santé palestinien évoque cent douze morts, victimes de tirs de l’armée. Celle-ci incrimine une « bousculade », tout en admettant avoir ouvert le feu.

— Universalis

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