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1er-15 septembre 1982

Proche-Orient. Plans de paix du président Ronald Reagan et du sommet arabe de Fès

Le 1er, Ronald Reagan présente à la télévision les nouvelles propositions américaines pour la paix au Proche-Orient, qui tentent de « concilier les inquiétudes légitimes de Jérusalem [...] et les droits légitimes des Palestiniens ». Le président américain demande à Jérusalem de renoncer à la création de nouvelles colonies juives dans les territoires occupés.

Le 2, ces conditions sont catégoriquement rejetées par le gouvernement israélien, tandis que Farouk Kaddoumi, chef de la diplomatie palestinienne, y relève des « éléments nouveaux ». À Amman, cette initiative est jugée « réaliste ».

Le 5, le gouvernement israélien annonce que sept ou huit points de peuplement ont été autorisés dans les territoires occupés. Washington qualifie cette décision de « très fâcheuse ».

Du 6 au 9, a lieu à Fès (Maroc) la « seconde phase » du douzième sommet arabe, qui avait été « suspendu » en novembre 1981 en raison d'un désaccord sur le « plan Fahd » pour la paix au Proche-Orient. Sur vingt délégations, seize sont présidées par des chefs d'État ou de gouvernement. Seules sont absentes l'Égypte et la Libye. La résolution finale « condamne énergiquement l'agression israélienne contre le Liban ».

Le 9, est rendu public le « plan de paix arabe » de Fès, qui implique la reconnaissance de l'État d'Israël puisqu'il affirme que « le Conseil de sécurité garantit la paix entre tous les États de la région [...] et le respect de ces principes ». Une commission de sept membres (les rois d'Arabie Saoudite, du Maroc et de Jordanie, les présidents syrien, algérien et tunisien ainsi que Yasser Arafat) est chargée d'entreprendre des démarches d'explication auprès de cinq grandes puissances membres du Conseil de sécurité de l'O.N.U. Le gouvernement israélien affirme qu'il s'agit d'un « projet visant à obtenir la destruction d'Israël par étapes » et qu'il ne contient « aucun élément nouveau ».

Le 11, de passage à Paris, le président égyptien Moubarak exprime son soutien à l'« initiative Reagan ».

Le 15, Yasser Arafat, venu à Rome pour participer, comme « observateur », à la Conférence mondiale de l'union interparlementaire, organisation qui regroupe les délégués des Parlements de 89 États, est reçu par le pape Jean-Paul II.

Le 12, le Premier ministre israélien avait qualifié cette audience de « choquante ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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