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25-29 janvier 1981

Proche-Orient. Proclamation de « la guerre sainte » contre Israël par la conférence islamique de Taef

Le 25, s'ouvre à La Mecque le troisième sommet de l’Organisation de la conférence islamique, en présence de trente-sept chefs d'État ou de gouvernement et du président de l'O.L.P. Seuls deux dirigeants musulmans sont absents : le président iranien Bani Sadr et le colonel libyen Kadhafi. Dans son discours inaugural, lu par le prince héritier Fahd, le roi Khaled d'Arabie Saoudite vante la culture et l'éthique islamiques, imprégnées d'« humanisme » et de « tolérance », dont « la vocation est de faire régner l'égalité et la justice sociale ». Du 26 au 29, ont lieu les délibérations officielles de la conférence au palais des Congrès de Taef, capitale estivale du royaume saoudien.

Le 29, le sommet de Taef s'achève par la diffusion d'un « message de La Mecque » qui présente une vingtaine de résolutions sur les grands problèmes internationaux. Les participants proclament en particulier la « guerre sainte » pour la « libération de Jérusalem et des autres territoires arabes occupés » jusqu'à la fondation d'un « État indépendant en Palestine sous la direction exclusive de l'O.L.P. » Ils récusent la résolution 242 du Conseil de sécurité qui a servi de base à toutes les tractations arabes depuis plus de treize ans, et menacent d'utiliser des sanctions économiques et même l'« arme du pétrole ». À propos de l'Afghanistan, les dirigeants musulmans souhaitent une « solution politique fondée sur le retrait immédiat, total et inconditionnel des forces étrangères », tout en ayant refusé à la délégation des résistants afghans de participer à la conférence, même en tant qu'observateur.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS