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3-31 août 1981

Proche-Orient. Initiatives diplomatiques autour du maintien de la paix

Le 3, les ambassadeurs d'Égypte et d'Israël signent à Washington l'accord définitif sur l'installation en avril 1982 d'une force multinationale chargée du maintien de la paix dans le Sinaï après le retrait des troupes israéliennes.

Le 4, le président Sadate, quittant Londres pour Washington, déclare que les États-Unis et la Communauté européenne doivent joindre leurs efforts pour amener Israël et les Palestiniens à une « reconnaissance mutuelle et simultanée ». Anouar el-Sadate rencontre Ronald Reagan pour la première fois depuis l'élection de ce dernier. Bien que le président américain réaffirme « l'indéfectible amitié » entre les deux pays, il refuse d'envisager, comme le lui demandait le chef de l'État égyptien, d'associer l'O.L.P. aux négociations sur la paix au Proche-Orient.

Le 7, l'émir Fahd, prince héritier et chef du gouvernement saoudien, propose un nouveau « plan de paix » en faveur d'un règlement « juste et global » au Proche-Orient. En échange du retrait d'Israël de la totalité des territoires arabes occupés en 1967 et de la création d'un État palestinien ayant Jérusalem pour capitale, le prince Fahd envisage la reconnaissance de l'État d'Israël. Les propositions saoudiennes, bien accueillies dans le monde arabe, sont rejetées par le gouvernement israélien.

Les 25 et 26, Menahem Begin et Anouar el-Sadate se rencontrent en Égypte, à Alexandrie. Ils conviennent de reprendre, le 23 septembre, les négociations sur l'autonomie des territoires occupés, suspendues à l'initiative du président Sadate depuis quinze mois.

Le 26, le roi Hussein de Jordanie est reçu à Paris par le président Mitterrand. Dans une interview au Monde, il déclare que la France et ses partenaires européens pourraient favoriser la réunion d'une conférence internationale, comprenant notamment l'U.R.S.S. et des représentants d'États du Tiers Monde pour « élaborer un règlement global et définitif entre Israël et tous les belligérants arabes sans exception ».

Du 28 au 31, Claude Cheysson, ministre français des Relations extérieures, se rend au Proche-Orient, successivement en Jordanie, au Liban et en Syrie. C'est l'occasion de rappeler les « grands principes » qui guident la France à propos du Proche-Orient : « sécurité pour les États » (en particulier pour Israël), « justice pour les peuples » (reconnaissance des droits du peuple palestinien).

Le 29, Claude Cheysson rencontre Yasser Arafat à Beyrouth. Alors que le président de l'O.L.P. souligne que les rapports d'amitié entre les socialistes français et Israël pourraient contribuer à l'instauration d'une « paix juste », le ministère des Affaires étrangères israélien dénonce l'initiative du chef de la diplomatie française, considérée comme un « encouragement à la violence extrémiste ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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