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2-26 février 1981

États-Unis - Proche-Orient. Politique du président Ronald Reagan à l'égard d'Israël et voyage du président Anouar el-Sadate en Europe

Le 2, Ronald Reagan déclare, dans un entretien qui sera rendu public le 3, que, face à la « menace soviétique », une « présence » militaire américaine « au sol » se révèle de plus en plus nécessaire au Proche-Orient. D'autre part l'implantation de colonies juives dans les territoires occupés constitue, selon lui, une provocation « non nécessaire ».

Du 9 au 13, le président égyptien Sadate se rend à Luxembourg, puis à Paris. Devant l'Assemblée européenne, le 10, il prononce un important discours dans lequel il demande à l'Europe « d'appuyer le droit à l'autodétermination et à la dignité nationale » du peuple palestinien. Les appels lancés en faveur de l'établissement d'une « entité palestinienne », de la « reconnaissance mutuelle et simultanée » des Israéliens et des Palestiniens, de la participation de l'Europe à des garanties de sécurité « additionnelles » sont accueillis avec d'autant plus d'intérêt par les Dix qu'ils reprennent des suggestions contenues dans leurs déclarations de Venise (13 juin 1980) et de Luxembourg (2 déc. 1980). Le 11, le président Sadate est reçu à Paris avec des égards exceptionnels par Valéry Giscard d'Estaing qu'il rencontre en tête à tête pour la sixième fois.

Le 26, le gouvernement américain décide de fournir à l'Arabie Saoudite des équipements et des armements qui devraient renforcer l'efficacité des 62 avions F-15 dont la livraison avait été décidée en 1978 par le président Carter. Les Israéliens, qui ont tenté de s'opposer à cette livraison, devraient recevoir en « compensation » 15 nouveaux chasseurs F-15 qui viendraient s'ajouter aux 40 appareils déjà acquis, et une aide économique qui, selon le montant proposé le 26 au Congrès, pourrait s'élever à 2,18 milliards de dollars pour 1981-1982.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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