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16-30 avril 2010

États-Unis. Plaintes contre la banque Goldman Sachs

Le 16, alors que le projet de réforme des marchés défendu par le président Obama est en butte à l'hostilité de l'opposition républicaine, la Security and Exchange Commission (S.E.C.), le contrôleur des marchés financiers américains, dépose une plainte pour fraude contre la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, son P.-D.G. Lloyd Blankfein et l'un de ses traders, le Français Fabrice Tourre. Au terme d'une enquête lancée en décembre 2009, la S.E.C. accuse la banque d'avoir continué à vendre à ses clients, en 2007, un produit financier, composé notamment de titres hypothécaires à risque – les fameux subprimes à l'origine de la crise financière de l'automne 2008 – sans les avertir que celui-ci avait été mis au point à la demande du propriétaire d'un fonds spéculatif qui entendait miser en Bourse sur sa baisse.

Le 20, la Financial Services Authority, le « gendarme » de la Bourse britannique, annonce l'ouverture d'une enquête « en relation avec les récentes affirmations de la S.E.C. » concernant Goldman Sachs.

Le 27, les dirigeants de Goldman Sachs auditionnés devant la commission des enquêtes permanentes du Sénat américain, nient toute fraude en affirmant que « dans le contexte des marchés, il n'y a pas de conflit [d'intérêt]. Chacun choisit le risque qu'il prend ».

Le 28, la justice ordonne le lancement d'une enquête criminelle contre les agissements de Goldman Sachs visés par la S.E.C. Entre le dépôt de plainte de la S.E.C. et la fin du mois, la capitalisation boursière de la banque d'affaires chute de 21,6 p. 100.

Le 30, une plainte en nom collectif d'actionnaires – ou class action – est déposée contre Goldman Sachs par des investisseurs ayant acheté des actions de la banque entre janvier 2007 et avril 2010.

— Universalis

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