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12-29 août 1996

États-Unis. Désignation des candidats à la présidence

Le 12 s'ouvre à San Diego (Californie) la convention du Parti républicain en vue de l'élection présidentielle de novembre. Les thèses qui y sont défendues sont celles de l'aile conservatrice et religieuse du parti – majoritaire –, notamment sur les questions de l'avortement et de l'immigration. Chef de l'aile modérée, le général noir à la retraite Colin Powell, ancien chef d'état-major, prône en vain le droit à l'intégration et à l'avortement et la lutte contre les inégalités sociales et la discrimination raciale.

Le 14, la convention républicaine investit Robert Dole, ancien sénateur du Kansas, comme candidat à la Maison-Blanche et Jack Kemp, ancien secrétaire au Logement et ancien joueur de football professionnel, comme candidat à la vice-présidence. La popularité de ce dernier et la promesse faite par Robert Dole, le 5, de diminuer les impôts de 15 p. 100 s'il est élu constituent les deux atouts sur lesquels compte le candidat républicain pour rattraper son retard, évalué à 20 points, sur le président démocrate Bill Clinton dans les intentions de vote.

Le 15, Robert Dole prononce un discours d'acceptation d'investiture au ton « reaganien », plus modéré que le programme de son parti. Il s'engage principalement à défendre la croissance économique et la puissance militaire des États-Unis ainsi que les valeurs morales américaines, sans évoquer les thèses ultraconservatrices contenues dans la plate-forme républicaine.

Le 17, l'homme d'affaires texan Ross Perot est élu candidat à la course à la présidence par la convention, réunie à Valley Forge (Pennsylvanie), du Parti de la réforme qu'il a fondé.

Le 19, l'avocat des consommateurs Ralph Nader est investi à son tour comme candidat à la Maison-Blanche par le Parti vert réuni en convention à Los Angeles (Californie).

Le 26, la convention du Parti démocrate s'ouvre à Chicago (Illinois). Les libéraux, aile gauche du Parti démocrate, soutiennent la candidature de Bill Clinton bien qu'il ait accepté la réforme de l'aide sociale d'origine républicaine.

Le 28, les délégués démocrates élisent Bill Clinton candidat à sa réélection et reconduisent Albert Gore comme candidat à la vice-présidence.

Le 29, dans le discours d'acceptation de son investiture, Bill Clinton s'engage à construire « un pont vers le XXIe siècle ». Se présentant comme l'homme de l'avenir face à Robert Dole, l'homme du passé, il place l'éducation au premier rang des priorités de son second mandat. Le recentrage de son profil politique effectué au cours de son premier mandat transparaît dans ses propos destinés plus aux classes moyennes qu'aux défavorisés, clientèle traditionnelle de son parti.

Le 29 également, un proche conseiller politique de Bill Clinton, Richard Morris, démissionne à la suite de révélations dans la presse l'accusant d'avoir livré certains « secrets » de la présidence à la prostituée qu'il fréquentait. À l'issue de la convention démocrate, les sondages accordent toutefois à Bill Clinton une douzaine de points d'avance sur son adversaire républicain.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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