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12-21 février 1997

Corée du Nord. Défection d'un haut dignitaire

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Le 12, Hwang Jang-Yop, grande figure du régime nord-coréen, demande l'asile politique au consulat de Corée du Sud à Pékin. Secrétaire du comité central du Parti des travailleurs, président de la commission des Affaires étrangères du Congrès du peuple, il est l'un des théoriciens du régime fondé par Kim Il-Sung et l'un des conseillers du fils et successeur de celui-ci, Kim Jong-Il. Pyongyang prétend que Hwang Jang-Yop a été enlevé par des agents sud-coréens. Dans un message publié à Séoul, le 13, Hwang Jang-Yop stigmatise l'attitude des dirigeants nord-coréens, « qui clament avoir construit la société idéale alors que leur peuple est affamé ». Il estime être « un homme qui a échoué politiquement » et souhaite « simplement contribuer à la réconciliation et à la réunification de [son] pays ». De plus en plus critiqué, Hwang Jang-Yop aurait également craint de tomber en disgrâce. Cette défection embarrasse Pékin, traditionnel allié de Pyongyang, qui entretient toutefois des relations diplomatiques et commerciales avec Séoul depuis août 1992.

Le 15, un transfuge nord-coréen réfugié à Séoul depuis 1982, Lee Han-Young, neveu d'une ex-compagne de Kim Jong-Il, est agressé et grièvement blessé. L'attentat est attribué à des agents nord-coréens.

Le 18, Pyongyang reconnaît la défection de Hwang Jang-Yop. (Ce dernier arrivera le 20 avril à Séoul, via les Philippines, où il se trouvait depuis le 18 mars.)

Le 21, le vice-Premier ministre Hong Song-Nam remplace par intérim Kang Song-San, partisan de l'ouverture du pays, à la tête du gouvernement nord-coréen.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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