Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

10-31 mars 1994

France. Présentation du plan de sauvetage d'Air France

Le 10, le président d'Air France Christian Blanc présente son plan de sauvetage de la compagnie aérienne nationale qui a enregistré une perte de 7,5 milliards de francs en 1993. En octobre 1993, son prédécesseur Bernard Attali avait démissionné après le retrait par le ministre des Transports Bernard Bosson d'un précédent plan de sauvetage à l'origine d'un large mouvement de grèves. En plus d'une profonde refonte des structures d'Air France, le plan de Christian Blanc prévoit une réduction des investissements et une meilleure utilisation de la flotte, la suppression de 5 000 emplois sans licenciement avant la fin de 1996, le gel des salaires pendant trois ans, l'allongement du temps de travail et la proposition de réduction de salaire contre l'attribution d'actions de la compagnie. Ces économies doivent s'accompagner d'une recapitalisation par l'État pour un montant de 20 milliards de francs en trois ans. Cette augmentation de capital étant subordonnée à l'acceptation du plan de redressement par les salariés, Christian Blanc annonce qu'il souhaite l'adhésion de tous les syndicats à son plan avant la fin du mois, faute de quoi il organisera un référendum au sein de la compagnie.

Le 31, seuls six des quatorze syndicats de personnels d'Air France, dont F.O., majoritaire, ont signé le protocole d'accord. Une consultation des 40 000 salariés de la compagnie est annoncée pour avril.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents