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10-28 juin 1997

France - Belgique. Confirmation de la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde

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Le 10, lors du conseil d'administration de Renault, le P.-D.G. Louis Schweitzer annonce la désignation d'un expert indépendant chargé d'étudier les solutions de rechange à la fermeture de l'usine belge de Vilvorde, dont l'annonce brutale, en février, avait provoqué de vives réactions syndicales et politiques. Lionel Jospin, notamment, avait déclaré, en mai, lors de la campagne électorale, qu'en cas de victoire de la gauche aux élections législatives « les actionnaires de l'État au conseil d'administration de Renault exigeraient que d'autres mesures soient envisagées [...] pour résoudre les difficultés [...] de l'usine de Vilvorde ». Après sa nomination comme Premier ministre, Lionel Jospin doit reconnaître que le gouvernement n'avait pas « une emprise directe sur l'entreprise Renault », dont l'État n'est plus l'actionnaire majoritaire depuis juillet 1996. Les ouvriers de Vilvorde se sont prononcés le 26 mai en faveur de l'engagement de négociations sur le plan social qui doit accompagner la fermeture du site.

Le 28, Louis Schweitzer présente au conseil d'administration de Renault le rapport de l'expert indépendant qui conclut à la nécessité de fermer l'usine de Vilvorde, que ses « caractéristiques structurelles » rendent « particulièrement vulnérable », tout en reconnaissant l'intérêt, au sein du groupe, d'une réduction du temps de travail assortie d'une réorganisation de la production. La sensibilité du dossier exige, selon l'expert, « un plan social exceptionnel ». La confirmation par Renault de la fermeture de l'usine belge suscite des critiques à l'encontre du gouvernement de Lionel Jospin jusqu'au sein de sa majorité et de son parti.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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