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ARGHEZI TUDOR (1880-1967)

Un Baudelaire roumain ?

On a dit que Tudor Arghezi était un Baudelaire roumain. Ce genre d'analogie, fallacieux le plus souvent, n'est acceptable ici que dans la mesure où certains poèmes – les Fleurs de moisissure, notamment – rappellent la manière des Fleurs du mal, non sans aller jusqu'à l'obscénité (Rava, Tinca). Le paradoxe est que cet écrivain revendicatif, âpre dans la lutte pour la justice ou pour la vengeance, capable par exemple de narrer comment des paysans tuent un boyard, écrasant son cadavre de leurs pieds nus, et le font, en le piétinant toute une nuit, pénétrer dans le sol, savait trouver des accents d'une exquise fraîcheur pour célébrer les jeux et les ris de son petit garçon et de sa petite fille.

— Alain GUILLERMOU

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Écrit par

  • : ancien élève de l'École normale supérieure, professeur honoraire à l'Institut national des langues et civilisations orientales et à l'université de Paris-Sorbonne

Classification

Pour citer cet article

Alain GUILLERMOU. ARGHEZI TUDOR (1880-1967) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • ROUMANIE

    • Écrit par Mihai BERZA, Catherine DURANDIN, Universalis, Alain GUILLERMOU, Gustav INEICHEN, Edith LHOMEL, Philippe LOUBIÈRE, Robert PHILIPPOT, Valentin VIVIER
    • 34 994 mots
    • 17 médias
    En marge de cette effervescence, des écrivains qui s'étaient déjà affirmés avant le conflit mondial continuent cependant leur carrière, tel T. Arghezi, au lyrisme virulent, tels aussi Ion Minulescu (1881-1944) ou G. Bacovia (1881-1957), symbolistes roumains, représentants attardés, pourrait-on...

Voir aussi