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LEMNITZ TIANA (1897-1994)

Pour plusieurs générations de discophiles, Tiana Lemnitz fut la Pamina (La Flûte enchantée de Mozart) de Thomas Beecham, épanchement d'une âme portée par un souffle et une diction de pure transparence. Référence suprême. Au point d'occulter la diversité des emplois où cette soprano allemande a su briller d'un éclat aussi intense que pudique : en Agathe du Freischütz de Weber ou en wagnérienne « blonde » (Elsa – Lohengrin –, Elisabeth – Tannhäuser – et une merveilleuse Eva des Maîtres chanteurs), comme en Octavian (Le Chevalier à la rose), au sein des productions straussiennes de Covent Garden. De son éclectisme, le disque a gardé peu de témoignages. D'Eurydice de Gluck à Jenůfa de Janá̌cek et à l'opéra russe, sa disponibilité musicale et sa flexibilité firent toutefois l'admiration des publics allemand et britannique. Il lui revenait d'incarner les héroïnes de la « Verdi-Renaissance » allemande : Ernani (Elvira), Aïda (rôle-titre), Otello (Desdemona), Don Carlo (Elisabetta) et Le Trouvère (Leonora) retrouvaient par la grâce de son legato une éminente dignité vocale. Mozart, qu'elle chanta relativement peu, demeure néanmoins le prisme au travers duquel cette voix a su dispenser ses couleurs les plus limpides.

Tiana Luise Lemnitz, née à Metz, le 26 octobre 1897, est morte à Berlin, le 26 janvier 1994.

— Jean CABOURG

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Écrit par

  • : critique musical, agrégé de lettres modernes

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Jean CABOURG. LEMNITZ TIANA (1897-1994) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )