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SYNTHÈSE DE L'URÉE

En 1828, le jeune chimiste allemand Friedrich Wöhler (1800-1882) réussit à obtenir de l'urée, une molécule « organique », terme qui, à l'époque, définissait une molécule produite par le monde vivant (ici, le monde animal). Pour cela, il utilise un composé minéral, le cyanate de plomb, de l'ammoniac et de l'eau :

Pb(OCN)2 [cyanate de plomb] + 2H2O [eau] + 2NH3 [ammoniac] → 2H2N-CO-NH2 [urée] + Pb(OH)2 [hydroxyde de plomb].

Avant cette expérience, on considérait que les molécules « organiques » ne pouvaient provenir que de constituants ou de dérivés d'organismes vivants habités par la « force vitale ». En réussissant cette synthèse de l'urée, Wöhler remet en cause l'existence même de la force vitale qui, pense-t-on alors, différencie le monde vivant du monde minéral. Il démontre également que la chimie minérale et la chimie « organique » sont liées et ouvre le champ de cette dernière, dont le domaine fut élargi à partir de 1840 à l'étude de tous les composés carbonés dans lesquels le carbone est associé a minima à de l'hydrogène.

— André BRACK

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André BRACK. SYNTHÈSE DE L'URÉE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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