Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SUK JOSEF (1929-2011)

Violoniste et chef d'orchestre tchèque, Josef Suk s'est imposé par la sonorité limpide et la sensualité généreuse qu'il savait tirer de son instrument. Sa musicalité ainsi que l'impeccable classicisme de son style étaient à la mesure d'un homme perpétuant la tradition du violon tchèque. Josef Suk s'inscrit en effet dans une illustre lignée de musiciens : il était le petit-fils du violoniste et compositeur Josef Suk, et l'arrière-petit-fils d'Antonín Dvořák.

Josef Suk naît le 8 août 1929, à Prague. Il prend en privé des cours de violon avec le grand virtuose tchèque Jaroslav Kocián, parallèlement à des études au conservatoire de sa ville natale, puis à l'Académie des arts de la capitale tchèque (1951-1953). Il est premier violon du Quatuor de Prague (1951-1952), intègre l'orchestre du Théâtre national de Prague (1953-1955), devient en 1961 premier violon de l'Orchestre philharmonique tchèque. Parallèlement à sa carrière de concertiste, il fonde en 1951 le Trio Suk, qui sera actif jusqu'en 1990, et, en 1974, l'Orchestre de chambre Suk, composé de douze cordes (actif jusqu'en 2000), deux ensembles qu'il baptise en l'honneur de son grand-père. Il formera avec le pianiste américain Julius Katchen un duo d'exception, dont témoigne l'enregistrement des trois sonates pour violon et piano (1967) et des trios pour piano, violon et violoncelle nos 1, 2 et 3 de Brahms (avec Janos Starker, 1968). Après la mort de Julius Katchen, en 1969, Josef Suk s'associera à Jan Panenka. Il a notamment joué sur un Guarnerius del Gesù, le Prince d'Orange, et sur un Stradivarius de 1710 ayant appartenu à Váša Příhoda, le Camposelice. Élevé au grade de chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 2002, il sera six fois récompensé du grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en France. Josef Suk meurt le 6 juillet 2011 à Prague.

À son répertoire figuraient bien entendu les œuvres de la littérature classique et romantique pour violon (Mozart, Beethoven, Mendelssohn, Brahms, Max Bruch...), mais aussi les compositeurs tchèques, dont il se fit l'ardent défenseur : Dvořák (Concerto pour violon), Zdeněk Fibich (Sonatine pour violon et piano, Sonate pour violon et piano), Josef Bohuslav Foerster (Fantaisie, Sonate pour violon et piano), son grand-père Josef Suk (Fantaisie pour violon et orchestre, intégrale de la musique de chambre avec le Trio Suk et le Quatuor Suk) et Leoš Janáček, dont il révèle en 1959, en compagnie de Jan Panenka, la Sonate pour violon et piano, qu'il enregistrera à plusieurs reprises (il faut tout spécialement mentionner sa prestation lors du festival du Printemps de Prague, le 18 mai 1992, avec le pianiste Rudolf Firkušný). Il assure également, en 1989, le premier enregistrement du Concerto pour violon « Errance d'une âme », inachevé, de Janáček, avec la Philharmonie tchèque sous la direction de Václav Neumann.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. SUK JOSEF (1929-2011) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )