Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SAN ANTONIO, Texas

États-Unis : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

États-Unis : carte administrative

Ville américaine du sud du Texas, à 240 kilomètres de la frontière mexicaine, San Antonio est une ville de contact, sur la rivière du même nom, entre la plaine littorale et les premiers contreforts des hauts plateaux de l’Ouest texan. En raison de son vaste territoire, San Antonio est la septième ville américaine, avec 1,511 million d’habitants en 2017, mais la vingt-quatrième agglomération à l’échelle du pays (2,473 millions d’habitants) et la troisième du Texas après Dallas et Houston. Bénéficiant d’un contexte économique particulièrement dynamique, l’ancienne mission espagnole est devenue une destination privilégiée du tourisme nord-américain, ainsi qu’un centre militaire de premier plan à l’échelle du pays.

En 1691, un groupe de missionnaires espagnols remonte une rivière et découvre un camp d’Amérindiens Payaya. Puisque c’était le jour de la fête de saint Antoine de Padoue, ils nomment le camp et la rivière San Antonio. Il faut attendre 1718 pour que la mission espagnole San Antonio de Valero (rebaptisée Fort Alamo au xixe siècle, dès lors qu’elle sera convertie en site militaire) soit fondée sur place, en bonne entente avec les Payaya, sous l’impulsion du franciscain espagnol Antonio de Olivares et du gouverneur Martín de Alarcón, qui dirigeait l’expédition. Ils édifient le Presidio San Antonio de Béxar, à proximité de la mission, pour entériner la présence espagnole et assurer la protection contre les attaques des Français, des Anglais, des Amérindiens Apache et Comanche et des Américains. Les colons laissés sur place par l’expédition mettent également en place un système d’irrigation utilisant les eaux de la rivière San Antonio pour permettre la mise en culture des terres environnantes, nécessaires à la survie de la mission. Cent ans après sa fondation, San Antonio est la possession espagnole la plus avancée au nord-est de son territoire mexicain.

Quand la ville devient mexicaine en 1821 (au moment de l’indépendance du Mexique), de nombreux colons anglo-américains viennent s’y installer. Ils se rebellent, dès 1835, contre le pouvoir de Mexico, jusqu’à la fameuse bataille de l’Alamo, le 6 mars 1836, où Davy Crockett et ses compagnons perdent la vie face aux troupes mexicaines, quelques semaines avant l’indépendance du Texas, lui-même intégré à l’Union en 1845. San Antonio et le Texas en général attirent alors une population allemande, qui va laisser son empreinte sur la culture locale (brasserie) et qui prendra le parti des Unionistes pendant la guerre de Sécession (1861-1865). La fin de la guerre permet à la ville de se développer autour de l’élevage extensif du bétail (ranching), San Antonio étant située au départ des routes du bétail vers les marchés et les lignes de chemin de fer, notamment du Kansas, par la piste Chisholm Trail. La desserte de la ville par la voie ferrée, en 1877, la relie plus directement aux marchés de l’Est, et la cité, prospère, attire des migrants originaires du Vieux Sud et du Mexique voisin. Elle devient ainsi la plus grande ville du Texas et le restera jusqu’aux années 1930. Elle compte alors 230 000 habitants.

La Seconde Guerre mondiale va faire de San Antonio une base stratégique majeure pour l’armée américaine. Fort Sam Houston, au centre de l’agglomération, abrite le centre médical des armées, tandis que les bases d’entraînement de Lackland, Brooks et Randolph n’ont cessé de se développer depuis l’après-guerre, dynamisant toute l’économie locale. Depuis les années 2000, la ville compte parmi celles qui connaissent les plus fortes croissances de la Sun Belt. Cadre de vie, ensoleillement, présence d’universités et demande dans les industries liées à la recherche concourent à faire de la « petite Venise du Texas » (surnom donné à la ville en raison des canaux de la rivière San Antonio qui la parcourt) une localisation privilégiée pour les acteurs économiques.[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Laurent VERMEERSCH. SAN ANTONIO, Texas [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

États-Unis : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

États-Unis : carte administrative

Autres références

  • CROCKETT DAVID dit DAVY (1786-1836)

    • Écrit par Universalis
    • 520 mots

    Désargenté, le père de David Crockett (né la 17 août 1786 dans l'est du Tennessee) loue son fils à des fermiers. La scolarité du jeune garçon se résume à 100 jours d'enseignement donné par un voisin. Des déménagements successifs l'emmènent de l'ouest vers le centre du Tennessee, non loin de la région...

  • TEXAS

    • Écrit par Florence NUSSBAUM
    • 2 555 mots
    • 6 médias
    ...territoire texan conserve une dominante rurale, les pôles urbains jouent un rôle important en tant que centres économiques, démographiques et politiques. Les trois premières villes de l’État, Houston, Dallas et San Antonio, connaissent une croissance démographique continue depuis la fin du xixe siècle...

Voir aussi