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STRACCIARI RICCARDO (1875-1955)

Une intégrale de Rigoletto, un peu tardivement enregistrée, permet de se faire une assez juste idée de la stature et de la parfaite maîtrise technique qui caractérisèrent ce grand modèle du chant italien. Le bronze malléable du baryton Riccardo Stracciari n'est pas l'effet d'un sombrage artificiel. Le mordant inné, la richesse des harmoniques et la pertinence du phrasé de Stracciari lui confèrent une expression noble autant qu'une expansion généreuse. Il n'a pas besoin de s'inventer une voix pour Verdi, il est le baryton-Verdi au sens le plus vrai du terme. Durant cinquante années consécutives, Stracciari démontrera en Europe comme aux Amériques son indiscutable prééminence. Outre les rôles de barytons verdiens dans Il Trovatore, Rigoletto, Nabucco, Aïda, Ernani, La Traviata..., il s'illustrera également dans l'opéra vériste – La Wally, Paillasse, La Gioconda, Tosca, Andrea Chénier... – tout comme dans le bel canto rossinien, interprétant notamment plus de mille fois le rôle de Figaro du Barbier de Séville. À partir de 1940, à Rome, le pédagogue qu'il était devenu fit bénéficier de son expérience et de sa culture vocale un grand nombre de jeunes chanteurs, parmi lesquels la basse bulgare Boris Christoff.

Né à Casalecchio di Reno, prés de Bologne, le 26 juin 1875, Riccardo Stracciari est mort à Rome, le 10 octobre 1955.

— Jean CABOURG

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Écrit par

  • : critique musical, agrégé de lettres modernes

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Jean CABOURG. STRACCIARI RICCARDO (1875-1955) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )