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RADEGONDE sainte (520 env.-587)

Épouse du roi de Neustrie Clotaire Ier, Radegonde quitta son mari pour entrer dans un couvent et fonda par la suite un monastère à Poitiers. Elle fut l'une des premières mérovingiennes à être canonisées.

Princesse franque de Thuringe née vers 520, Radegonde est faite prisonnière par Clotaire Ier en 531, lorsque celui-ci annexe son royaume. Elle reçoit une éducation chrétienne à la cour de Neustrie et finit par épouser le roi en 538, même si elle prétend avoir voulu, dès son plus jeune âge, être martyre. Sa piété et sa continence sont cependant telles que Clotaire se plaint que la reine ressemble davantage à une nonne qu'à une épouse. Malgré son rang, Radegonde fait montre d'une grande humilité, s'occupant des pauvres et des malades.

Grégoire de Tours raconte dans son Histoire des Francs que Clotaire aurait « injustement » assassiné le frère de Radegonde. C'est peut-être à cette occasion que cette dernière demande à saint Médard, évêque de Noyon, d'accepter qu'elle se fasse religieuse. Le prélat finit par accéder à sa requête et la consacre diaconesse vers 555. Radegonde entre alors au couvent et fondera par la suite l'abbaye Sainte-Croix à Poitiers. Elle aurait accompli de nombreux miracles et aurait vu le Christ lui apparaître un an avant sa mort, le 13 août 587 à Poitiers. C'est, depuis lors, ce jour-là qu'est célébrée sa fête. Rapidement, le tombeau de Radegonde, situé dans l'abbaye hors les murs de la ville, devient un lieu de pèlerinage. Saint Venance Fortunat (530 env.-env. 600), protégé de l'abbesse, relatera l'histoire de cette dernière dans sa Vie de sainte Radegonde.

— Universalis

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Universalis. RADEGONDE sainte (520 env.-587) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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