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QALANDARIYYA

Mystiques musulmans dont la confrérie a été fondée à Damas par Djamāl Muḥammad b. Yūnus al-Sāfidjī en 1219, les qalandariyya s'adonnent à l'ascétisme et recommandent à leurs adeptes une parfaite continence. Les novices font le vœu de chasteté et le maître leur passe une chaînette de fer dans les parties sexuelles. (Louis Massignon pense qu'il n'y avait pas de pratique de mutilation, mais perforation du canal de la verge, ou tathqīb al-iḥlīl ; la chaînette était le « verrou », ou qufl, de la chasteté.) Les qalandariyya sont mis en scène dans un conte des Mille et Une Nuits, et le voyageur Ibn Baṭṭūṭa, au xive siècle, rapporte une histoire dans le même style sur l'origine de cette confrérie : le fondateur, ayant été attiré dans un piège par une vieille femme qui agissait en faveur d'une coquette et servait ses intérêts, ne trouve d'autre moyen d'échapper à ces manigances que de se raser la tête et de se présenter dans un état parfaitement déplaisant. Cette anecdote, assez humoristique, montre bien ce qui frappait dans les coutumes des qalandariyya, et laisse deviner une critique amusée qui nous rappelle que de telles pratiques étaient peu appréciées en Islam.

— Roger ARNALDEZ

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Écrit par

  • : membre de l'Institut, professeur émérite à l'université de Paris-IV-Sorbonne

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Pour citer cet article

Roger ARNALDEZ. QALANDARIYYA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009