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PRETORIA

Afrique du Sud : carte administrative - crédits : Encyclopædia Universalis France

Afrique du Sud : carte administrative

Pretoria, siège du pouvoir exécutif sud-africain, installée dans un site de collines dont les plus hautes sont coiffées par d'imposants bâtiments officiels comme l'Union Building (siège de la présidence de la République), a beaucoup évolué depuis la fin de l'apartheid au début des années 1990. L'installation de la nouvelle élite politique et des nouveaux fonctionnaires noirs, mais aussi l'africanisation des quartiers péricentraux, a transformé une ville conservatrice afrikaner en cité animée. Les banlieues résidentielles naguère réservées aux Blancs, très peu denses, sont de plus en plus mixtes racialement et s'étendent vers le sud, dans le secteur de Centurion, rejoignant presque l'agglomération de Johannesburg.

Aujourd'hui, du point de vue administratif, Pretoria fait partie d'une aire métropolitaine créée en 2000 (et rebaptisée City of Tshwane en 2005), qui s'étend sur 2 199 kilomètres carrés et compte 2,2 millions d'habitants (2005). Cette intégration de la ville dans un territoire métropolitain plus vaste vise à faciliter la résorption des inégalités spatiales héritées de l'apartheid (30 p. 100 de la population vit en dessous du seuil de pauvreté).

Fondée en 1855, Pretoria fut d'abord capitale de la république du Transvaal (1855-1910), puis de l'Union sud-africaine (1910-1961). C'est maintenant une des trois capitales de la république d'Afrique du Sud (depuis 1961, le Parlement siégeant au Cap et le pouvoir judiciaire à Bloemfontein). Centre du pouvoir de l'apartheid, ville de fonctionnaires avant tout, Pretoria a connu les formes les plus extrêmes d'exclusion de la population noire. Dans les années 1950, tous les quartiers non-Blancs de la ville furent rasés et leurs habitants relogés dans deux townships : Mamelodi à l'est et Atteridgeville à l'ouest (respectivement 350 000 et 200 000 habitants en 2005). Les Indiens furent relogés dans le township de Laudium, les Métis dans celui d'Eersterus. À partir des années 1960, de nouveaux townships furent construits plus loin encore, à l'intérieur des frontières du Bophuthatswana, le bantoustan le plus proche, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Pretoria. Se développa entre ces townships un tissu bâti illégalement qui fit de la région (environ 1 million d'habitants) un espace dortoir aux paysages monotones : immenses étendues où maisons et baraques sont juxtaposées sur des parcelles dépourvues d'équipements.

La City of Tshwane connaît un taux de croissance économique de plus de 5 p. 100 par an depuis le début des années 2000, les activités industrielles (automobile et métallurgie) y sont dynamiques et les services s'y développent, laissant espérer un rééquilibrage entre les quartiers de cette agglomération duale.

— Philippe GERVAIS-LAMBONY

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Pour citer cet article

Philippe GERVAIS-LAMBONY. PRETORIA [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Média

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Afrique du Sud : carte administrative

Autres références

  • AFRIQUE DU SUD RÉPUBLIQUE D' ou AFRIQUE DU SUD

    • Écrit par Ivan CROUZEL, Dominique DARBON, Benoît DUPIN, Universalis, Philippe GERVAIS-LAMBONY, Philippe-Joseph SALAZAR, Jean SÉVRY, Ernst VAN HEERDEN
    • 29 784 mots
    • 28 médias
    ...Johannesburg, rebaptisé Oliver Tambo Airport en 2006, qui reste le plus important d'Afrique. Enfin, le Gauteng est le siège principal du pouvoir politique : présidence et ministères sont basés à Pretoria, et le transfert du Parlement du Cap à Pretoria est prévu. Il est donc véritablement le centre de commandement...