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PARADISIER

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Oiseau de taille moyenne, vivant exclusivement dans les forêts de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des îles Moluques, dont le mâle des espèces polygames – porteur d'un plumage éclatant – exécute d'exubérantes parades nuptiales. Classe : Oiseaux ; ordre : Passériformes ; famille : Paradisaeidés.

Les paradisiers, ou oiseaux de paradis, sont représentés par quarante-cinq espèces qui fréquentent, pour la plupart, les forêts humides. Seules quelques espèces établissent leur territoire dans les savanes ou les mangroves.

Chez les paradisiers monogames et fidèles, le mâle et la femelle ont un plumage assez terne. Chez les espèces polygames, les femelles et les jeunes portent un plumage neutre, tandis que celui des mâles est remarquable, tant par les couleurs que par la forme des plumes.

Oiseaux solitaires, les paradisiers partent dès le lever du jour à la recherche de nourriture. Les espèces au bec court et large se nourrissent d'insectes, celles au long bec fin, de fruits. Les mâles, plus vulnérables car facilement repérables, restent souvent cachés, ne se manifestant que par des cris, et ne se montrent que lors de la période de reproduction, période durant laquelle ils se regroupent pour effectuer d'impressionnantes parades de séduction. Celles-ci sont propres à chaque espèce : le paradisier bleu (Paradisaea rudolphi) se suspend par les pattes et fait osciller ses plumes vivement colorées de bleu ; le paradisier royal (Cincinnurus regius), au plumage rouge et blanc, met en avant les deux plumes filiformes, terminées en spirale, de sa queue ; le paradisier sifilet (Parotia sefilata) parade sur une aire de danse qu'il a dégagée au sol, agitant les plumes de sa huppe.

La femelle est généralement seule pour construire son nid – une coupe évasée dans la fourche d'un arbre –, couver et élever son unique petit qui éclôt après treize à vingt et un jours d'incubation suivant l'espèce. Vers l'âge de deux à quatre semaines, le jeune prend son envol, mais reste encore quelque temps auprès de sa mère qui continue de le nourrir.

Les papous ont de tout temps utilisé les longues plumes des paradisiers pour des parures de cérémonies. Mais c'est l'engouement des Occidentaux, au cours du xixe siècle et au début du xxe, pour ces superbes oiseaux, puis la destruction de leur milieu qui ont amené certaines espèces au bord de l'extinction. Parmi les plus menacées, citons le paradisier bleu (Paradisaea rudolphi), le paradisier de Wahnes (Parotia wahnesi), le paradisier fastueux (Epimachus fastuosus) ou encore le paradisier de Macgregor (Macgregoria pulchra).

— Emmanuelle GOIX

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Écrit par

  • : chargée de la valorisation scientifique du département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum national d'histoire naturelle

Classification

Pour citer cet article

Emmanuelle GOIX. PARADISIER [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 14/03/2009

Autres références

  • COMPORTEMENT ANIMAL - Comportement reproducteur

    • Écrit par
    • 3 843 mots
    • 5 médias
    ...prendre toute forme et ne procurent pas d'information à la femelle à part le pouvoir de séduction du mâle. Un bon exemple d'ornements fishériens est celui des mâles des paradisiers ou oiseaux de paradis de Nouvelle-Guinée et d'Australie qui utilisent pour leur parade des plumages extraordinairement...