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OTOMI

Important groupe indien du Mexique avec plus de 300 000 personnes au début du xxie siècle, peut-être l'un des plus anciens établis sur les hauts plateaux, puisque les Otomi, qui se nomment eux-mêmes N'yuhu ou Hñahñu ou Ñahñu, y étaient installés dès le xviiie siècle comme agriculteurs, en particulier dans la vallée de Tula. Pendant l'occupation espagnole, ils servirent d'avant-garde en face des nomades du Nord, qu'ils pacifièrent en grande partie. Actuellement, le territoire otomi est moins vaste qu'autrefois, et réparti dans plusieurs États : Mexico, Hidalgo, Queretaro, Puebla et Veracruz. Les Otomi cultivent principalement le maïs, associé au haricot noir et au piment ; dans les terres froides, ils cultivent aussi l'agave, ou maguey, duquel ils tirent le pulque, une boisson fermentée, et aussi les fibres dont on fait des cordes, des pèlerines et des sacs. Le tissage traditionnel tend à disparaître, ainsi que la fabrication des manteaux de pluie, formés de tiges d'herbe souple tordues entre les doigts. Dans les endroits les plus pauvres, les habitations sont de simples abris en feuilles d'agave. Sur les hauts plateaux, les maisons sont faites en adobe (briques crues) avec des toits de chaume. Les Otomi sont christianisés depuis le xvie siècle, et leur vie religieuse est axée sur le culte des oratoires, essentiellement familial : chaque chef de famille possède un oratoire qui est démoli et reconstruit au cours de certaines fêtes pendant lesquelles on échange des cadeaux. Les hommes sont liés par la réciprocité obligatoire de ces dons et deviennent des compadre (compères). Chez quelques groupes otomi, on pratique encore certains rites agraires païens, pour lesquels on utilise des figurines en papier découpé.

— Anne FARDOULIS

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Pour citer cet article

Anne FARDOULIS. OTOMI [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • AMÉRINDIENS - Amérique centrale

    • Écrit par Universalis, Georgette SOUSTELLE
    • 7 512 mots
    • 1 média
    ...Les Lacandons des forêts du Chiapas vivent dans des huttes sans mur : un toit de feuilles et de branchages soutenu par des poteaux. La case de certains Otomi, en feuilles d'agave, n'est qu'un abri informe. Chez les Tepehua, les parois de la maison sont faites de deux couches de roseaux dont les interstices...

Voir aussi