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MOSHOESHOE II (1938-1996) roi du Lesotho

Roi du Lesotho, né le 2 mai 1938 à Thabang, au Basutoland (auj. Lesotho), mort le 15 janvier 1996 dans les monts Maloti, au Lesotho.

Constantine Bereng Seeiso commence ses études au Roma College de Maseru, avant de poursuivre son cursus en Grande-Bretagne au Ampleforth College, à York, et au Corpus Christi College, à Oxford. Descendant de Moshoeshoe Ier, le père de la nation sotho, il revendique ses prétentions à la couronne royale en devenant, après son père Seeiso Griffith, le principal chef du pays en 1960. Six ans plus tard, lorsque le Basutoland accède à l'indépendance, il prend le nom de Moshoeshoe II et se proclame le premier roi du Lesotho.

Malgré sa popularité, Moshoeshoe se trouve confronté à une opposition politique au sein de son propre pays ainsi qu'en Afrique du Sud lorsqu'il essaie d'étendre ses pouvoirs, limités par la Constitution. Le Premier ministre Leabua Jonathan, chef du Parti national (Basutoland National Party, B.N.P.), le met alors en résidence surveillée en décembre 1966. Un mois plus tard, Moshoeshoe accepte de respecter la Constitution, qui confie l'exécutif au Premier ministre. Après la victoire de l'opposition et du Parti du Congrès (Basutoland Congress Party, B.C.P.) en 1970, Jonathan déclare cependant l'état d'urgence. Moshoeshoe est de nouveau assigné à résidence et contraint de s'exiler aux Pays-Bas pendant huit mois tandis que son épouse, la reine Mamohato, assume la régence. À son retour, en décembre 1970, il accepte de se contenter de fonctions honorifiques. En 1986, Jonathan est renversé par un coup d'État militaire fomenté par le général Justin Lekhanya, qui suspend les fonctions exécutives de Moshoeshoe en 1990, et le contraint à s'exiler en Angleterre.

Moshoeshoe, déposé durant son exil alors qu'il tente d'organiser des élections démocratiques, est remplacé par son fils aîné, le prince héritier Letsie III, lequel promet de ne pas intervenir dans la politique du pays. Il demeure néanmoins populaire auprès de la population du Lesotho. Ainsi, lorsque le général Elias Ramaema s'empare du pouvoir en 1991, il rappelle Moshoeshoe dès 1992. Des élections libres sont tenues en 1993 et, avec l'aide de Letsie III et du Sud-Africain Nelson Mandela, Moshoeshoe II est restauré sur le trône du Lesotho le 25 janvier 1995. Il meurt l'année suivante dans un accident de la route, et est remplacé par Letsie III.

— Universalis

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Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. MOSHOESHOE II (1938-1996) roi du Lesotho [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • LESOTHO

    • Écrit par Dominique DARBON, Benoît DUPIN, Universalis
    • 3 245 mots
    • 3 médias
    ...du BNP avec le système de la chefferie, un conflit majeur apparaît entre un Premier ministre qui souhaite affirmer ses pouvoirs constitutionnels et le roi Moshoeshoe II, soutenu par la chefferie, qui veut gouverner et ne pas être un simple monarque constitutionnel. Ce dernier n'hésite pas à faire alliance...

Voir aussi