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MORT DU COMTE DE PROVENCE GUILHEM III

Lors de la phase de constitution et d'autonomisation, au cours du xe siècle, de grandes entités territoriales (duchés ou comtés) dans l'ouest de l'ancien Empire carolingien, la Provence était devenue, sous l'autorité de comtes, pratiquement indépendante du roi de Bourgogne. Cependant, le pouvoir comtal qui s'appuyait sur l'alliance avec les monastères, dut bientôt faire face à son tour aux appétits des familles nobles. Ainsi en 1018, le sire de Fos prétendit ne pas tenir son château du comte Guilhem III. Celui-ci, avec l'aide d'autres féodaux, voulut reprendre son bien, mais fut tué dans un combat l'année suivante. Au même moment, dans d'autres parties du comté, la noblesse s'attaquait aux biens comtaux et aux terres des monastères, notamment clunisiens. Fos fut repris en 1020 par le vicomte de Marseille, allié des deux jeunes fils du comte décédé, et une paix précaire intervint en 1022-1023. Pour autant, à l'instar de ce qui se produisit dans de nombreuses régions du royaume des Francs occidentaux au début du xie siècle, la période d'une vingtaine d'années qui suivit fut marquée, en Provence, par une grande insécurité et par le déclin de l'autorité comtale, au profit d'un nouvel émiettement du pouvoir dans le cadre de ce que certains historiens appellent la seigneurie banale.

— Vincent GOURDON

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Vincent GOURDON. MORT DU COMTE DE PROVENCE GUILHEM III [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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