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VAINBERG MOISSEÏ SAMUILOVITCH ou MIECZYSŁAW (1919-1996)

Un créateur prolifique

Vainberg laisse une œuvre éclectique et abondante, comprenant notamment dix-neuf symphonies : no 1, 1942 ; no 2, pour cordes, 1946 ; no 3, 1949 ; no 4, dédiée à Revol Bounine, 1957 ; no 5, 1962 ; no 6 op. 79, avec chœur de garçons ; 1963 ; no 7 op. 81, pour clavecin et cordes, 1964 ; no 8 op. 83 « Les Fleurs de Pologne », pour ténor, chœur et orchestre, 1964 ; no 9 « Pages suivantes », pour récitant, chœur et orchestre, 1967 ; no 10, pour cordes, 1968 ; no 11 « Symphonie festive » op. 101, pour chœur et orchestre, 1970 (centenaire de Lénine) ; no 12 op. 114 « À la mémoire de Dmitri Chostakovitch », 1976 (créée à Moscou le 13 octobre 1979) ; no 13, 1976 ; no 14 op. 117, 1977 (créée à Moscou le 8 octobre 1980) ; no 15, avec chœur, « J'ai foi en cette terre », 1977 (créée à Moscou le 12 avril 1979) ; no 16, 1981 (créée à Moscou le 19 octobre 1982) ; les trois dernières symphonies, op. 137, 138, 139, no 17 « Mémoire », sur un exergue d'Anna Akhmatova (créée à Moscou le 17 novembre 1984), no 18 « Guerre ! Il n'y a pas de mot plus cruel », pour chœur et orchestre (créée à Moscou le 26 octobre 1985) et no 19 « Radieux mois de mai », en un seul mouvement (créée à Moscou le 23 novembre 1986) forment une trilogie (1982-1985), sous-titrée À la mémoire de tous ceux qui sont tombés pendant la grande guerre patriotique, et dédiée au chef d’orchestre Vladimir Fedosseiev. Il faut ajouter à ce corpus, qui forme un ensemble cohérent et unique dans l'histoire de la symphonie soviétique, quelques poèmes symphoniques commémoratifs – Tableaux de fête op. 36, 1947 ; Aube rouge op. 60, 1957 ; Les Étendards de la Paix op. 143 (créé à Moscou le 6 février 1987), son ultime pièce orchestrale – et trois Sinfoniettas – no 1 op. 41, 1948 (prix Staline, « qui illustre l'heureuse intégration des juifs dans la société soviétique », selon Krennikhov) ; no 2 op. 74, pour cordes et timbales, 1960 ; no 3 op. 151, 1990 (créée à Moscou le 19 novembre 1991 par Fedosseiev).

Son œuvre de chambre – Quintette avec piano (1944), Trio avec piano op. 24 (1945), Trio à cordes (1951)... – est dominée par l'ensemble des dix-sept quatuors à cordes, qui s'échelonnent de 1937 à 1986, marquant l'assimilation progressive des références laissées par Hindemith, Berg, Bartók, Miaskovski et Chostakovitch. Les Quatuors no 6 op. 35 (dédié à Gueorgi Sviridov), no 7 op. 59 (dédié à Iouri Levitine), no 9 (dédié à Chostakovitch) et no 12 op. 103 suffisent à résumer l'art de Vainberg, qui use d'une écriture moderne (syncopes, clusters, métrique complexe – 7/8 – fréquente, jeu blanc, col legno...), souvent atonale, qui s'appuie sur des mélodies inventées aux schémas folklorisants et aux parfums parfois hébraïques. L'ultime quatuor, no 17 op. 146, créé en 1987, est curieusement joyeux, hautement polyphonique dans son andantino central, tandis que son final, lento, sonne comme un adieu au théâtre juif de Varsovie de sa jeunesse. De 1965 à 1970, Vainberg compose des concertos dédiés aux vedettes de l’époque : pour violoncelle (1948-1956, Moscou, Rostropovitch, 25 novembre 1964), pour violon (1960, Leonid Kogan, octobre 1961), pour flûte (1961, A. Kornéev, Rudolf Barchaï), pour trompette (1967), pour clarinette (1970). Dans le domaine instrumental, il laisse trois Cahiers pour les enfants, 24 Préludes op. 100 pour violoncelle seul et quatre sonates (la première est dédiée à Rostropovitch, les deuxième et quatrième à Herman Berlinski), six sonates pour piano, trois pour violon, deux pour violoncelle (op. 21, op. 63), une pour contrebasse. Il a également écrit de nombreux cycles avec voix, sur des textes, remarquablement choisis, de Shakespeare, Schiller, Alexandre Blok, Tolstoï,[...]

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Pierre-É. BARBIER. VAINBERG MOISSEÏ SAMUILOVITCH ou MIECZYSŁAW (1919-1996) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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