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ALFASSA MIRA dite LA MÈRE (1878-1973)

L'âshram de Shrî Aurobindo était dirigé depuis 1926 par une femme que les disciples vénéraient comme une incarnation de la Mère divine. On ne l'appelait donc que « Mère », et depuis la mort du maître (1950) elle assumait également la fonction d'inspiratrice spirituelle, qui à l'origine était dévolue à Shrî Aurobindo. Juive d'origine égyptienne, Mira Alfassa était française ; née à Paris en 1878, elle épousa d'abord un peintre du nom de Morisset, puis un avocat, Richard. C'est au cours d'un séjour avec celui-ci dans l'Inde française qu'elle rencontra Aurobindo (1922). Associant désormais sa vie à celle de ce dernier, elle devient sa proche collaboratrice et fonde avec lui l'âshram (« centre spirituel ») de Pondicherry. Le fils qu'elle avait eu de M. Morisset y joua le rôle de secrétaire général après la Seconde Guerre mondiale. Entre 1926 et 1973 (date de sa mort), la Mère donne une puissante impulsion à l'organisation matérielle de l'âshram (officiellement : Shrî Aurobindo Society) qui devient une importante entreprise capitaliste. Son génie de l'organisation, joint à une autorité rigoureuse (et s'exerçant sans partage), a permis à la Mère de réaliser une œuvre certainement promise à durer. Son influence sur le plan spirituel est plus difficile à apprécier puisqu'il s'agit là d'un domaine où les témoignages ne peuvent être que subjectifs. Du moins la Mère a-t-elle toujours dit qu'elle ne faisait que transmettre l'influence « supramentale » issue d'Aurobindo lui-même, limitant ainsi volontairement son rôle à celui d'un intermédiaire entre le maître et ses disciples.

— Jean VARENNE

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lyon-III

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Jean VARENNE. ALFASSA MIRA dite LA MÈRE (1878-1973) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )