Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TOGNINI MICHEL (1949- )

Troisième spationaute français, après Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry, Michel Ange Tognini naît à Vincennes, près de Paris, le 30 septembre 1949. En 1973, il obtient un diplôme d'ingénieur à l'École de l'air de Salon-de-Provence. Breveté pilote de chasse en 1974, il est alors affecté à la 12e escadre de chasse de Cambrai, où il vole sur des Super Mystère B2 et sur des Mirage F1. Il est promu commandant d'escadrille en 1979. En 1982, il effectue un stage de pilote d'essai à l'Empire Test Pilots School de Boscombe Down, en Grande-Bretagne, puis il est affecté au Centre d'essais en vol de Cazaux, en Gironde. En 1983, il est promu chef pilote d'essai ; il va participer aux essais de nombreux matériels aériens français (Mirage 2000 C et Mirage 2000 N, Jaguar...).

Le 9 septembre 1985, Michel Tognini est sélectionné comme spationaute par le Centre national d'études spatiales (C.N.E.S.). De 1986 à 1988, il suit l'entraînement à la Cité des étoiles, près de Moscou. Il est alors le cosmonaute de réserve de Jean-Loup Chrétien pour la mission franco-soviétique Aragatz de novembre-décembre 1988. En 1989 et 1990, il travaille à Toulouse sur le projet de navette Hermès. À partir de 1991, il subit un nouvel entraînement à la Cité des étoiles en vue de la mission Antarès : le 27 juillet 1992, il décolle de Baïkonour à bord de Soyouz TM-15 avec les Russes Anatoli Yakovlevitch Soloviev et Sergueï Vassilievitch Avdeïev pour rejoindre la station Mir, à bord de laquelle il restera jusqu'au 10 août ; le troisième spationaute français est resté 13 jours et 19 heures dans l'espace.

À partir de 1995, Michel Tognini suit l'entraînement au Johnson Space Center de la N.A.S.A. à Houston (Texas). Le 23 juillet 1999, il repart pour l'espace comme spécialiste de mission, à bord de la navette spatiale américaine Columbia ; il s'agit de la mission STS-93, d'une durée de 4 jours et 23 heures, au cours de laquelle sera déployé le satellite d'astrophysique Chandra X-ray Observatory.

Avec ses deux missions, Michel Tognini a passé près de 18 jours et 18 heures dans l'espace. Le 1er novembre 1999, il est intégré dans le corps des astronautes de l' Agence spatiale européenne (E.S.A.). Le 1er février 2000, il est promu général de brigade. Au Johnson Space Center de la N.A.S.A., il exerce des responsabilités techniques au sein de la branche robotique de la Station spatiale internationale (I.S.S.) et travaille sur l'unité mobile d'entretien télécommandée (M.B.S.) et le bras télémanipulateur européen (E.R.A.) de l'I.S.S. Il participe à la formation à la robotique de la navette et de l'I.S.S. et à la formation des astronautes candidats pour l'I.S.S. En 2001, il est responsable des communications entre les astronautes à bord de l'I.S.S. et le sol et intègre la branche I.S.S. pour ce qui est du matériel russe, de la formation aux charges utiles, de Soyouz et de la composante russe, ainsi que la formation à l'élément orbital Columbus de l'Europe. De mai 2003 à décembre 2004, Michel Tognini occupe le poste de chef du corps des astronautes de l'E.S.A. En janvier 2005, il est nommé directeur du Centre européen des astronautes de l'E.S.A. (E.A.C.), situé à Cologne.

— Jacques VILLAIN

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : membre de l'Académie de l'air et de l'espace et de l'International Academy of Astronautics, ancien président de l'Institut français d'histoire de l'espace

Classification

Pour citer cet article

Jacques VILLAIN. TOGNINI MICHEL (1949- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Voir aussi