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SEMBAT MARCEL (1862-1922)

Avocat, Marcel Sembat fréquente les peintres Matisse, Signac et Marquet. Socialiste indépendant, il est élu député en 1893 dans le XVIIIe arrondissement de Paris et sera réélu constamment jusqu'à sa mort. Il adhère au Comité révolutionnaire central d'Édouard Vaillant, de tendance blanquiste. Partisan de l'unité des forces socialistes, il se rapproche de Jaurès après l'unification de 1905. C'est un orateur brillant, apprécié de la Chambre, où il s'est spécialisé dans les questions internationales. Il rédige une rubrique de politique étrangère dans L'Humanité. En 1913, devant la montée des périls, il publie un pamphlet intitulé : Faites un roi, sinon faites la paix. Sembat pense que la sauvegarde de la République même implique une politique étrangère pacifique. Seul un pouvoir absolu peut mener une guerre. Par ailleurs il dénonce comme illusoire l'arme de la grève générale (préconisée par le mouvement ouvrier français) et pense qu'il vaut mieux recourir à la diplomatie traditionnelle pour tenter d'éviter la guerre. En août 1914, favorable à l'Union sacrée, Sembat assume la charge de ministre des Travaux publics avec Léon Blum comme chef de cabinet. Contraint par la majorité du Parti socialiste d'abandonner ce poste en 1917, il n'en continue pas moins à soutenir la politique de participation. Au Congrès de Tours (25-30 déc. 1920) il vote, avec Blum, contre l'adhésion à la IIIe Internationale.

— Paul CLAUDEL

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Paul CLAUDEL. SEMBAT MARCEL (1862-1922) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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