Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CHÂTELET MADAME DU (1706-1749)

Femme de lettres et de sciences, et mathématicienne française, née le 17 décembre 1706 à Paris, morte le 10 septembre 1749 à Lunéville.

Le 12 juin 1725, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil épouse le marquis Florent Claude du Châtelet, gouverneur de Semur-en-Auxois, dont elle aura trois enfants : Françoise-Gabrielle Pauline (1726-1754), Louis-Marie Florent (1727-1793) et Victor-Esprit (1734-mort en bas âge). Le marquis se tourne ensuite vers la carrière militaire et ne voit plus sa femme que de loin en loin. En 1730, Madame du Châtelet regagne Paris où elle retrouve les étourdissements de la vie mondaine. Elle a plusieurs amants avant de se lier avec Voltaire en 1733. Elle tire ce personnage au caractère excessif de divers mauvais pas, tant sur le plan politique que sur le plan personnel, notamment après la publication des Lettres philosophiquesen 1734. Voltaire quitte la ville cette même année afin d’éviter un mandat d’arrêt et trouve refuge chez Madame du Châtelet au château de Cirey, alors en Lorraine (auj. Haute-Marne). Dans ce refuge, tous deux poursuivent leurs écrits et discussions philosophiques et scientifiques. En 1738, Madame du Châtelet et Voltaire sont en lice pour un prix offert par l’Académie des sciences. Il s’agit de rédiger un essai sur la nature du feu. Le prix revient à l’Allemand Leonhard Euler, mais cela n’empêche pas pour autant la publication en 1744, aux frais de l’Académie, de la Dissertation sur la nature et la propagation du feu de Madame du Châtelet. Elle écrit par ailleurs divers traités scientifiques et de nombreux ouvrages sur la religion et la philosophie (Discours sur le bonheur, vers 1746), publiés à titre posthume.

Voltaire et Madame du Châtelet continuent de vivre ensemble, malgré une liaison de celle-ci avec le poète Jean-François de Saint-Lambert. Lorsqu’elle meurt à la cour de Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine, en donnant naissance à un enfant, Voltaire, Jean-François de Saint-Lambert et son mari sont à son chevet. De 1745 jusqu’à sa mort, elle aura travaillé sans arrêt à la traduction des Principia Mathematica d’Isaac Newton. Partiellement publiée en 1756 sous la direction du mathématicien français Alexis Claude Clairaut (1713-1765), cette traduction comporte une préface rédigée par Voltaire. L’ouvrage complet, publié en 1759, demeurera longtemps la seule traduction française des Principia.

On présume qu’une grande partie des centaines de lettres échangées entre Madame du Châtelet et Voltaire sont détruites. Pourtant, certaines sont insérées dans la correspondance de Voltaire.

— Universalis

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis. CHÂTELET MADAME DU (1706-1749) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références