LOZI ou MALOZI

Le peuple lozi est l'ethnie dominante de la région du Barotseland, dans l'ouest de la Zambie : avec environ 615 000 personnes, il représentait 5,5 p. 100 de la population zambienne en 2005.

Les Lozi ou Malozi, nom d'origine assez récente, étaient anciennement connus sous le nom d'Aluyi ou de Barotse, nom de la tribu de leur roi. Selon la tradition orale lozi, qui recoupe la tradition orale lunda, la fondation de la dynastie aluyi remonte à la fin du xvii^e siècle. Au milieu du xix^e, les Lozi furent vaincus par les Makololo, tribu sotho, mais s'en libérèrent en 1864. Le silozi, langue des Lozi, est issu du sikolo, langue des Makololo, avec des emprunts au siluyana, langue des Aluyi. En 1890, Lewanika (roi lozi) signe un traité avec la Compagnie sud-africaine, par lequel il accepte le protectorat britannique. Terres et mines sont cédées à la Compagnie. Depuis ce temps, l'influence politique anglaise n'a cessé de croître.

Malgré l'évangélisation menée depuis 1875, le recours à la magie est d'usage courant, et le culte des ancêtres reste la base de la religion.

Le royaume lozi est un exemple type de monarchie divine ; le roi, ou litunga, est à la fois monarque absolu et chef religieux. Il est assisté d'un conseil de nobles dont le Premier ministre, ou ngombela, juge et chef de l'exécutif, jouit d'un grand prestige.

Chaque village, subdivision administrative et militaire du royaume, est dirigé par un chef nommé par le roi ; sa fonction héréditaire en ligne maternelle est essentiellement d'ordre religieux : il apporte la pluie et protège de la foudre.

Les Lozi ont élaboré une économie assez complexe, fondée sur l'agriculture, la pêche et l'élevage, en utilisant la main-d'œuvre des tribus assujetties. Contrairement aux peuples voisins, ils se sont peu livrés au commerce d'esclaves et des armes à la fin du xix^e siècle.

— Universalis