LIBREVILLE
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
La capitale du Gabon est située sur la rive droite du large estuaire du Como. Ce remarquable site d'abri a été fréquenté par les Européens depuis sa découverte, à la fin du xve siècle (1472), par des navigateurs portugais qui lui donnèrent, on ne sait pourquoi, le nom de Gabao (en français « caban »), d'où Gabon. Les rives du Como étaient habitées par les Mpongwé, un sous-groupe Myéné : les premiers traités qui présidèrent à l'installation de la France, lorsqu'elle décida d'établir une base navale dans le golfe de Guinée pour participer à la lutte contre la traite clandestine des esclaves, ont été passés avec des chefs de village, ou « rois », Mpongwé. Le premier accord, conclu en 1839 entre l'amiral Bouët-Willaumez (qui a laissé son nom au point culminant et au marché central de Libreville, tous deux appelés « mont Bouët ») et Rapontchombo, dit « roi Denis », concédait à la France un terrain sur la rive gauche de l'estuaire, près de la « Pointe-Denis », aujourd'hui lieu de loisir pour les Librevillois aisés. Les plages de sable cernées de mangrove étant peu propices à l'installation d'un établissement de la marine, un second traité, signé en 1842 avec le chef Dowe, dit « roi Louis », lui permit de prendre pied sur la rive droite en créant « Fort-d'Aumale ». En 1850, à la suite de la capture d'un navire négrier brésilien et de la libération des captifs, un « village de liberté » fut créé non loin de Fort-d'Aumale et baptisé Libreville, réplique de Freetown en Sierra Leone.
Carte administrative du Gabon.
Crédits : Encyclopædia Universalis France
Conséquence de l'expansion territoriale française en Afrique équatoriale et du glissement de son centre de gravité vers le Congo, le chef-lieu du Congo français fut transféré en 1903 de Libreville à Brazzaville. Éclipsé durant toute la période de l'Afrique équatoriale française, le chef-lieu du Gabon ne connut qu'une croissance modeste. En 1960, la capitale de la République gabonaise ne comptait que 30 000 habitants. Depuis lors, sa population a été multipliée par vingt : l'agglomé [...]
1
2
3
4
5
…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 2 pages
Écrit par :
- Roland POURTIER : professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
Classification
Autres références
« LIBREVILLE » est également traité dans :
GABON
Dans le chapitre « De 1839 à 1960 : cent vingt et un ans de colonisation » : […] Avec la signature, le 9 février 1839, d'une convention autorisant l'établissement d'un comptoir entre l'amiral français Bouët-Willaumez et Antchuwè Kowè Rapontchombo, alias « roi Denis », commença la période coloniale au Gabon. Du poste établi sur l'estuaire du Como, les Français étendirent leur domination sur les régions voisines par l'envoi de nombreuses missions d'exploration et la signature […] Lire la suite
Les derniers événements
Gabon. Tentative de coup d’État. 7-15 janvier 2019
. Le 15, le président Bongo, de retour à Libreville, assiste à la prestation de serment du gouvernement de Julien Nkoghe Bekalé, nommé Premier ministre le 12. […] Lire la suite
Gabon. Réélection contestée du président Ali Bongo. 27-31 août 2016
électorale proclame Ali Bongo réélu avec 49,8 p. 100 des suffrages, contre 48,2 p. 100 pour Jean Ping. Le taux de participation est de 59,5 p. 100. Des violences éclatent dès l’annonce des résultats. À la suite de l’incendie partiel de l’Assemblée nationale, la garde républicaine prend d’assaut le quartier général de Jean Ping à Libreville. […] Lire la suite
République centrafricaine. Renversement du président François Bozizé. 24-27 mars 2013
Le 24, les rebelles de la Seleka – « coalition » en langue sango –, qui avaient repris les armes en décembre 2012, occupent Bangui au terme d'une offensive éclair et renversent le président François Bozizé. Après l'accord de Libreville, signé en janvier 2013 entre le pouvoir et la rébellion, cette […] Lire la suite
République centrafricaine. Accord de sortie de crise. 2-17 janvier 2013
de la Défense, ainsi que le chef d'état-major, le général Guillaume Lapo. Le 11, à Libreville (Gabon), les négociations entre le pouvoir et la rébellion, organisées sous l'égide de la Communauté économique des États d'Afrique centrale, aboutissent à la conclusion d'un accord. Ce dernier prévoit un cessez […] Lire la suite
République centrafricaine. Offensive des rebelles de la Seleka. 10-31 décembre 2012
centrafricaine. Le 12, la Seleka publie une déclaration réclamant l'application de l'accord de paix global signé à Libreville (Gabon) en juin 2008 – qui prévoyait le désarmement, l'indemnisation et la réinsertion des rebelles –, ainsi que « l'ouverture d'un dialogue politique inclusif ». La Seleka […] Lire la suite
Pour citer l’article
Roland POURTIER, « LIBREVILLE », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 05 mars 2021. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/libreville/