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LA VIE DE L'ARCHIPRÊTRE AVVAKUM, Petrovitch Avvakum Fiche de lecture

Une diatribe religieuse

Pierre Pascal, traducteur en français de La Vie, a comparé l'expérience des « raskolniki » ou vieux-croyants à celle des jansénistes. Avvakum rompt avec l'église officielle comme les Messieurs de Port-Royal avec le gallicanisme : des deux côtés, il s'agit de zélateurs animés par la foi, mais guettés par l'intolérance et la déraison. La Vie subsiste en tant que document de la foi hérétique en Russie, en tant qu'œuvre mystique, mais aussi en tant que texte d'une surprenante hardiesse métaphorique et stylistique, qui marque une date dans l'histoire de la littérature russe. Dans sa dernière Épître à Alexis Mikhaïlovitch, l'archiprêtre écrit : « Tu commandes, en liberté, le seul pays de Russie, et moi, le Fils de Dieu m'a soumis, pour mon emprisonnement, et le ciel et la terre. » Cette mystique cosmique est le trait le plus saillant de l'écriture superbe de l'archiprêtre. Elle explique que cette diatribe religieuse demeure le livre de chevet de tous ceux qui aiment la langue russe dans son déchaînement le plus imagé.

— Georges NIVAT

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Écrit par

  • : professeur honoraire à l'université de Genève, recteur de l'université internationale Lomonosov à Genève, président des Rencontres internationales de Genève

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Pour citer cet article

Georges NIVAT. LA VIE DE L'ARCHIPRÊTRE AVVAKUM, Petrovitch Avvakum - Fiche de lecture [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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