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KATHĀ-SARIT-SĀGARA (XIe s.)

Les littératures de l'Inde abondent en recueils de contes et de fables dans les diverses langues du subcontinent. En sanskrit, ce type de récit à moralité apparut dès la période védique, puis il prit place dans les grands poèmes épiques, avant d'atteindre sa forme achevée dans les « livres de fables » de l'époque classique (Panchatantra, Hitopadésha, etc.).

Au xie siècle, un brahmane kashmîrien du nom de Somadéva composa, à l'intention du roi Ananta (1029-1064), un ouvrage versifié de dimensions considérables (plus de vingt mille strophes de quatre vers octosyllabiques) ; il l'appela l'Océan (sāgara) réunissant ces rivières (sarit) que sont les contes traditionnels (kathā). Cette œuvre comprend trois cent cinquante histoires groupées en dix-huit livres (lambhaka). Sa structure générale est, comme il est d'usage dans ce genre littéraire, celle d'histoires emboîtées les unes dans les autres et enchâssées dans un récit qui leur sert de cadre. La langue est simple et claire, le style élégant : cet ouvrage constitue l'un des chefs-d'œuvre les plus marquants de la littérature sanskrite classique.

— Jean VARENNE

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lyon-III

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Pour citer cet article

Jean VARENNE. KATHĀ-SARIT-SĀGARA (XIe s.) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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