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BAEYER JOHANN FRIEDRICH WILHEM ADOLF VON (1835-1917)

Chimiste allemand né à Berlin et mort à Starnberg, près de Munich. Baeyer entreprend ses premières recherches sous la direction de Robert W. Bunsen puis de Stradonitz F. A. von Kekulé et obtient son doctorat en 1863. Baeyer occupe de modestes fonctions d'enseignant à Berlin jusqu'en 1872, date à laquelle il est nommé professeur à Strasbourg (l'Alsace vient d'être annexée par l'Empire allemand) ; en 1875, il succède à Liebig à l'université de Munich.

Son œuvre est importante et multiple, et plusieurs de ses élèves deviendront des chimistes de grande valeur. Dès 1863, il travaille à la préparation de l'acide barbiturique ; il effectue la synthèse de nombreux colorants de synthèse en particulier dans les séries des fluorescéines et des phtaléines. En 1876, il réussit la synthèse totale de l'indigo, dont il indiquera en tout quatre procédés de préparation. Il s'intéresse à la chimie des petits cycles et il propose en 1885 la « théorie des tensions » qui lui permet d’interpréter les différences de stabilité des molécules cycliques selon leurs tailles et d'expliquer pourquoi les cycles possédant cinq ou six atomes sont les plus courants dans les produits naturels. Il est anobli en 1885 et reçoit en 1905 le prix Nobel de chimie.

— Georges BRAM

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-Sud-XI-Orsay

Classification

Pour citer cet article

Georges BRAM. BAEYER JOHANN FRIEDRICH WILHEM ADOLF VON (1835-1917) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • VÉRONAL

    • Écrit par François CHAST
    • 215 mots

    C'est, dit-on, le jour de la Sainte-Barbara que le chimiste allemand Adolf von Baeyer synthétisa, en 1864, la « malonylurée », plus tard dénommée « acide barbiturique », résultant de la condensation de l'acide malonique et de l'urée. Le chimiste aurait essayé la substance sur lui-même sans noter...

Voir aussi