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BARDEM JAVIER (1969- )

Acteur espagnol aux multiples talents, Javier Bardem s’est fait connaître dans les années 1990.

Né dans une famille d'acteurs et de réalisateurs, le 1er mars 1969 à Las Palmas, dans l'île de Grande Canarie, Javier Ángel Encinas Bardem joue son premier rôle professionnel à l'âge de cinq ans. Après avoir brièvement étudié la peinture à Madrid, il se concentre sur sa carrière de comédien. En 1992, il attire l'attention pour son interprétation d'un mannequin pour lignes de sous-vêtements recruté afin de courtiser une ouvrière dans Jamón, Jamón (Jambon, Jambon), de Bigas Luna. Deux ans plus tard, il dépasse cette image de sex-symbol lorsqu'il campe un toxicomane dans Días contados (1994), prestation qui lui vaut le Goya du meilleur second rôle masculin. Dans Boca a boca (1995), il provoque l'hilarité des spectateurs et décroche un deuxième Goya : il incarne cette fois un jeune acteur désargenté qui devient amoureux d'une cliente alors qu'il travaille pour un réseau de messagerie érotique. Bardem campe ensuite un policier cloué à son fauteuil roulant dans Carne trémula (1997, En chair et en os) de Pedro Almodóvar.

Bien qu'il soit une grande star en Espagne, Javier Bardem demeure relativement inconnu sur la scène internationale jusqu'en 2000 ; cette année-là, il incarne Reinaldo Arenas dans son premier film en anglais, Before Night Falls (Avant la nuit), de Julian Schnabel. Bardem s'immerge complètement dans le rôle de cet écrivain cubain homosexuel emprisonné par le régime castriste dans les années 1970. Bardem devient le premier Espagnol nommé pour l'oscar du meilleur rôle masculin. Bien que submergé d'offres émanant d'Hollywood, il prend soin de choisir des rôles difficiles. En 2002, il paraît ainsi dans le thriller The Dancer Upstairs, premier film réalisé par John Malkovich, et dans le drame Los Lunes al sol (Les Lundis au soleil), où le portrait qu'il brosse d'un docker licencié lui vaut un autre Goya. Il reçoit son quatrième Goya pour son interprétation d'un tétraplégique, Ramón Sampedro, dans Mar adentro (2004).

En 2008, Bardem décroche son premier oscar, celui du meilleur second rôle, lorsqu'il campe un tueur psychopathe dans No Country for Old Men (2007, Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme). Cette adaptation violente et austère du best-seller de Cormac McCarthy, dirigée par les frères Coen, suit les pas de l'assassin Anton Chigurh (Bardem), à la recherche d'un mécanicien qui s'est emparé d'une mallette pleine de billets abandonnée par des narcotrafiquants. Armé d'un pistolet d'abattage, Chigurh trace un chemin sanglant à travers le Texas, traquant sa cible sans relâche. La même année, Bardem est de nouveau à l'affiche, lorsqu'il interprète le rôle d'un peintre ténébreux, tombeur de femmes, assailli par trois de ses conquêtes dans la comédie Vicky Cristina Barcelona (2008) de Woody Allen. Au festival de Cannes 2010, il obtient le prix d’interprétation masculine pour sa prestation dans Biutiful, d’Alejandro González Iñárritu. Il se produit par la suite dans À la merveille, de Terrence Malick (2012), et dans Skyfall, de Sam Mendes (2012), vingt-troisième film de la série des « James Bond ».

— Amy TIKKANEN

— Universalis

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  • Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Pour citer cet article

Universalis et Amy TIKKANEN. BARDEM JAVIER (1969- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Autres références

  • GONZÁLEZ IÑÁRRITU ALEJANDRO (1963- )

    • Écrit par Christian VIVIANI
    • 1 085 mots
    • 1 média
    ...scénario linéaire et au style moins flamboyant : Biutiful (2010), qui n’en préserve pas moins une bonne part de ce qui fait l’originalité du cinéaste. Javier Bardem, symbole de la précarité humaine (professionnelle, amoureuse, physique, voire médicale), prolonge ce qu’Iñárritu avait si bien su tirer de...

Voir aussi