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INDÉPENDANCE DE LA GRÈCE

Signé le 3 février 1830, le protocole de Londres, qui décide la création d'un État grec indépendant sous la protection des puissances russe, britannique et française, et qui est entériné en 1832 par l'Empire ottoman vaincu, constitue une étape cruciale dans le lent avènement du principe des nationalités en Europe. Il en est en effet la première victoire sur le plan diplomatique depuis le congrès de Vienne de 1815, où avait triomphé le principe de légitimité dynastique. Déclenchée à l'initiative des sociétés secrètes helléniques dès 1821 dans l'ensemble balkanique, la révolte anti-ottomane se réduit vite à la Grèce méridionale et aux îles de la mer Égée. La résistance grecque face à la très dure réaction turque (massacres de Chio en 1822) suscite la sympathie du mouvement libéral européen, comme des milieux conservateurs, qui entendent soutenir un peuple chrétien contre un occupant musulman. Vaincus à Navarin par la flotte franco-britannique (20 octobre 1827), puis lors de la guerre russo-turque (1828-1829), les Ottomans doivent céder. Ils poursuivent ainsi leur long reflux hors des Balkans, qui ne s'achèvera qu'au lendemain de la Première Guerre mondiale.

— Vincent GOURDON

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Vincent GOURDON. INDÉPENDANCE DE LA GRÈCE [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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