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FRANCE L'année politique 2000

Incertitudes électorales : la distance entre la sociologie et l'idéologie

Si l'année 2000 fut décisive dans le positionnement des partis, de nombreux facteurs déjouaient alors les prévisions pour la présidentielle et les législatives de 2002. La permanence de la popularité de Jacques Chirac et la faible homogénéité de la majorité gouvernementale constituaient pour Lionel Jospin autant d'éléments d'incertitude. La droite conservait d'importantes assises dans l'opinion, en particulier dans les catégories populaires, dont l'inquiétude devant la mondialisation ne recevait pas de réponse explicite du gouvernement. De surcroît, les réformes de fond voulues par ce dernier – trente-cinq heures, emplois jeunes, pacte civil de solidarité, rénovation urbaine, loi contre les exclusions, nouvelles régulations économiques, parité, couverture maladie universelle – ne constituaient pas nécessairement un bilan dont il pouvait tirer parti en termes électoraux. Enfin, l'importance d'un électorat flottant, associée à une élévation du taux d'abstention, des votes blancs et nuls et du vote protestataire, ne joue pas en faveur des partis de gauche.

— Nicolas TENZER

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Écrit par

  • : président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, enseignant à Sciences Po, Paris

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Pour citer cet article

Nicolas TENZER. FRANCE - L'année politique 2000 [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

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