Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

BUGATTI ETTORE (1881-1947)

Calandre Bugatti - crédits : Topical Press Agency/ Getty Images

Calandre Bugatti

L'un des plus prestigieux constructeurs français d'automobiles, Ettore Bugatti naît à Milan et étudie d'abord la sculpture, avant de se consacrer à la mécanique. Il travaille chez différents constructeurs, notamment Mathis, Deutz et de Dietrich, avant de monter, en 1909, ses propres ateliers à Molsheim en Alsace. Il y produisit jusqu'en 1939 des voitures de sport et de compétition, les unes et les autres de renommée mondiale tant pour leurs performances que pour la beauté et la pureté de leurs lignes. La réputation de Bugatti atteignit son apogée avec le modèle 41, plus connu sous le nom de La Royale, lequel, avec son moteur de 12 643 cm3, fut peut-être l'une des plus magnifiques voitures jamais réalisées et, à coup sûr, l'une des plus coûteuses. La Royale ne fut construite qu'à sept exemplaires et son moteur exceptionnel servit à équiper les premières automotrices à essence utilisées sur le réseau ferré français en 1933.

Bugatti en course - crédits : J. A. Hampton/ Hulton Archive/ Getty Images

Bugatti en course

Les voitures de Molsheim étaient remarquables en leur temps pour leur radiateur en forme de fer à repasser et pour la netteté de lignes de leurs moteurs, par ailleurs tous pourvus d'arbres à cames en tête. Bugatti fut de plus le premier constructeur à équiper ses voitures de course d'un compresseur, ce qui en augmentait la puissance, sans conduire pour autant à des augmentations de consommation exagérées comme l'affirmaient ses détracteurs. La marque remporte en compétition un grand nombre de victoires en France et à l'étranger, dans les courses sur route et sur circuit et dans les courses de montagne. Il est vrai que Bugatti avait réussi à former une équipe de pilotes remarquables, parmi lesquels Louis Chiron, Jean-Pierre Wimille, Louis et Maurice Trintignant, et Malcolm Campbell qui fut, en 1923, puis de nouveau en 1935, avec l'Oiseau bleu, voiture conçue par le coureur lui-même, recordman du monde de vitesse sur automobile, avant de tenter le même record en canot automobile.

Les difficultés de la firme de Molsheim commencèrent en 1939, lorsque Jean Bugatti, fils du fondateur et héritier de celle-ci, mourut dans un accident en essayant un nouveau modèle. Le « sorcier de Molsheim » éprouva, au lendemain de la guerre, les plus grandes difficultés à rentrer en possession de ses propriétés, parmi lesquelles figuraient ses ateliers alsaciens et n'y parvint que peu de temps avant sa mort. La firme reprit alors l'étude de plusieurs prototypes dont aucun ne parvint au stade de la construction de série et, en 1963, l'usine de Molsheim fut reprise par Hispano-Suiza.

— Jean-Pierre LÉVIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Pour citer cet article

Jean-Pierre LÉVIS. BUGATTI ETTORE (1881-1947) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Médias

Calandre Bugatti - crédits : Topical Press Agency/ Getty Images

Calandre Bugatti

Bugatti en course - crédits : J. A. Hampton/ Hulton Archive/ Getty Images

Bugatti en course

Voir aussi