DIFFUSEUR, optique

Surface non lumineuse par elle-même et qui diffuse tout le flux qu'elle reçoit, sans aucune absorption, suivant la loi de Lambert, c'est-à-dire que sa luminance est la même dans toutes les directions, quelle que soit l'orientation du flux incident. Éclairée en lumière blanche, une telle surface apparaît blanche et mate. L'oxyde de magnésium est l'un des meilleurs diffuseurs connus.

Soit I₀ l'intensité du flux lumineux qui éclaire un corps. La courbe qui représente l'intensité lumineuse diffusée par ce corps, en fonction de l'angle d'observation, s'appelle l'indicatrice de diffusion : si le corps est un diffuseur parfait, l'indicatrice de diffusion est une sphère de diamètre I₀, si le corps est gris mat, c'est une sphère de diamètre kI₀ inférieur à I₀, et le diamètre est d'autant plus faible que le corps est plus sombre. Quand la surface est brillante, la réflexion régulière s'ajoute à la réflexion diffuse et l'indicatrice de diffusion se déforme dans une direction privilégiée qui est d'autant plus marquée que la surface est plus brillante. Si le facteur k varie avec la longueur d'onde, la surface apparaît colorée.

Pour éliminer la diffusion, il convient de supprimer toutes les micro-aspérités de la surface et donc de polir celle-ci soigneusement. Sont ainsi traités les lentilles, prismes, miroirs, etc. En revanche, sur les écrans de cinéma et autres dispositifs de visualisation, une bonne diffusion de la lumière est recherchée : c'est le rôle des microbilles des écrans perlés et de tous les dépolis. La diffusion par des microparticules en suspension dans un liquide est fréquemment utilisée. La mesure du trouble d'un liquide par la mesure de l'intensité de la lumière ainsi diffusée s'appelle la turbidimétrie. Elle est souvent employée pour le contrôle de l'eau.

— Josette CACHELOU