DAVID D'ANGERS PIERRE-JEAN DAVID dit (1788-1856)
Carte mentale
Élargissez votre recherche dans Universalis
Le sculpteur français David d'Angers reste une figure très originale, empreinte d'une certaine austérité. On associe généralement son art aux quelque sept cents médaillons-portraits qu'il exécuta, représentant des célébrités de l'Europe moderne, entre 1825 et 1850. Mais en ne retenant que cet aspect de l'œuvre de David, on a de son art une idée incomplète.
La Mort d'Achille , David d'Angers
Pierre-Jean DAVID, dit DAVID D'ANGERS, La Mort d'Achille, plâtre. Musée des Beaux-Arts d'Angers, France.
Crédits : Peter Willi/ Bridgeman Images
La carrière de David d'Angers fut une carrière officielle. Grand prix de Rome en 1811, il passa plusieurs années en Italie et revint à Paris en 1816. Dix ans plus tard, il fut élu à l'Académie et enseigna à l'École des beaux-arts. Après 1825, son talent était consacré par des œuvres monumentales, œuvres commémoratives et funéraires de portée nationale : Monument de Bonchamps (église de Saint-Florent-le-Vieil), Monument à Fénelon (cathédrale de Cambrai), Monument au général Foy (cimetière du Père-Lachaise, Paris). Il ne semble pas toutefois que David se soit laissé réduire totalement à ce rôle d'artiste célèbre. Cultivé — il a beaucoup lu — il fréquenta les meilleurs poètes, les écrivains et les artistes de l'époque romantique, et il connut les milieux littéraires et artistiques étrangers mieux qu'aucun artiste français de son temps. Profondément individualiste et indépendant, il fut très tôt attiré par l'épopée de la Ire République et s'éloigna vite de la monarchie constitutionnelle de Louis-Philippe. Devenu républicain engagé, il fut ouvertement en opposition avec ce régime. Avant sa courte carrière politique (en 1848, il fut membre de l'Assemblée nationale et maire d'arrondissement de Paris), il ne déguisa ses convictions démocratiques ni dans ses œuvres ni dans ses écrits.
De tempérament inquiet, David fut obsédé, comme beaucoup de romantiques, par la vie du monde naturel et par l'histoire, attentif à l'érosion que l'action du temps imprime sur les hommes, leur apparence, leurs sentiments et leurs créations. Il s'attacha à consigner dans des écrits le comportement de l'homme moderne : il le vit marqué par ses habitudes, ses passions, ses manies et par l'emprise des milieux [...]
1 2 3 4 5…
pour nos abonnés,
l’article se compose de 3 pages
Écrit par :
- Jacques de CASO : professeur émérite à l'université de Californie, Berkeley (États-Unis)
Classification
Autres références
« DAVID D'ANGERS PIERRE-JEAN DAVID dit (1788-1856) » est également traité dans :
BRA THÉOPHILE (1797-1863)
Dans le chapitre « L'« endroit » d'une carrière » : […] Théophile Bra eut une carrière exemplaire comme sculpteur, réalisant des ambitions professionnelles et intellectuelles que ses origines familiales – une famille de simples artisans-sculpteurs – laissaient peu prévoir. De 1802 à 1807 il fait son apprentissage dans l'atelier de son grand-père et de son père, sculpteurs à Douai. Arrivé à Paris en 1807 […] Lire la suite☛ http://www.universalis.fr/encyclopedie/theophile-bra/#i_24194
Pour citer l’article
Jacques de CASO, « DAVID D'ANGERS PIERRE-JEAN DAVID dit (1788-1856) », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 19 février 2019. URL : http://www.universalis.fr/encyclopedie/david-d-angers/