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DAME D'URUK

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Visage féminin trouvé en fouilles sur le site d'Uruk (Warka, Irak). Daté de — 3000 il appartenait à une statue composite dont l'âme était sans doute en bois (musée de Bagdad). Taillée dans un marbre blanc très fin, haute d'une vingtaine de centimètres, cette tête était destinée à recevoir une coiffure en métal précieux, des incrustations – coquille pour la cornée et lapis-lazuli pour l'iris – dans les yeux creux, taillés en amande, et du bitume dans le sillon des sourcils largement incisés qui se réunissent au-dessus du nez. Endommagé à la base, le nez est d'une grande finesse. Des lèvres assez serrées, ce qui confère un certain hermétisme au visage, mais parfaitement dessinées, un menton court mais bien marqué, un admirable modelé des pommettes mettent en évidence l'exceptionnelle maîtrise d'un sculpteur dont nous ne connaissons malheureusement pas les antécédents. Cette œuvre apparaît comme le premier exemple parfaitement réussi du traitement d'un visage féminin dans un mode proche du naturalisme. Dans le bas pays mésopotamien, Uruk apparaît bien, dans l'état actuel de nos connaissances, comme un centre artistique de premier plan dans le domaine de la statuaire. D'autres œuvres apparaîtront peut-être un jour qui permettraient de comprendre l'évolution plastique qui a conduit jusqu'à la Dame d'Uruk.

— Jean-Claude MARGUERON

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Jean-Claude MARGUERON. DAME D'URUK [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )

Article mis en ligne le et modifié le 10/02/2009